Alec Bradley
Gatekeeper
Toro & Robusto
Avant de vous en dire
plus, vous devez savoir que les deux frères ont travaillé avec Ernesto
Perez-Carrillo Jr pour l’élaboration de ce cigare.
C’est donc Alec
Rubin qui nous donne l’explication sur le choix dans ce nom dans un communiqué
de presse : Travailler avec Ernesto
ouvre de nouvelles portes pour Bradley et moi, Ernesto est un gardien de
nouvelles opportunités et expériences pour nous - d'où le nom Gatekeeper.
Si la gamme est
sortie en quatre modules, les distributeurs belges en ont sélectionné deux (pour
le moment) le Robusto et le Toro.
Je ne m’attarderai pas trop sur la boite, car avec ces idioties de warning, la boite belge est loin du bijou des States que vous pouvez admirer ci-dessus.
Mais une fois
n’est pas coutume, je vais vous donner mes explications sur les deux bagues à
ce moment car elles sont interpellantes.
Elles sont de couleurs gris, noir et or. La principale reprend sur le côté : Alec & Bradley, on est bien nouvelle génération, fini le célèbre AB de la marque, on peut également y lire le nom de la gamme Gatekeeper. Au centre, une représentation d’œuvre d’art de l’ère gothique, la main de Persée qui brandit la tête de la Médusa (la Gorgone). Je m’interroge toujours sur ce choix car ok, on peut considérer la gorgone comme gardienne du royaume des morts et qu’elle en interdisait la porte aux vivants mais pourquoi la représenter décapitée dans ce cas ? Si un spécialiste en mythologie grecque aurait un éclaircissement je suis preneur.
La seconde
reprend de nouveau le nom Gatekeeper. Double emploi donc ? Je dirais que
non car cette fois le nom est de face et en plus il y a eu une erreur du
casting de la part de l’infographiste car le nom sur la première bague est
partiellement caché lorsque celle-ci est collée.
Et c'est parti
pour… Non je ne vais pas vous chanter le tube de Nâdiya, je voulais parler de
la dégustation.
J’ai une cape presque pas nervurée et légèrement huileuse. Après le rituel de la coupe qui me donne des preuves de très bon tirage, et des saveurs de poivre noir, de bois détrempé. Un rituel en chasse l’autre, l’allumage est parfait, la fumée déjà bien abondante et je suis dans une senteur de feux de bois qu’on allume avec de l’écorce de bouleau, accompagné de poivre noir et de paprika qui prend un peu aux narines. Un léger picotement se fait sentir sur le côté de la langue.
Une fois dépassé
le premier centimètre, le cigare s’adoucit avec un côté plus, oui plus quoi au
fait. Mes rouages de la case souvenir s’activent et je me retrouve devant une
assiette de pancakes juste sorti de la poêle.
La fumée est
toujours bien présente et la combustion semble pratiquement parfaite.
Ma dégustation me
renvoie dans une chênaie où on aurait planté quelques érables ici par là.
L’espace d’un moment, j’ai même la sensation de sentir l’If et la menthe mais
cela est tellement furtif que si je n’avais pas fumé 3 exemplaires de ces
cigares j’aurais cru rêver.
Vers la fin, mes
dégustations s’orientent plus vers des saveurs fumées, grillées, une sensation
de rugosité qui pourrait en décourager certains mais qui donne aussi au cigare
un certain coffre.
Pas de décollage
avec cette gamme mais un bon moment de plaisir et c’est le principal.
Les cigares d’Alec
et Bradley sont fabriqué avec :
Cape : Equateur
Sous-cape :
Nicaragua
Tripe :
République dominicaine, Nicaragua
Le Robusto fait
12.7 cm pour un cepo de 50 alors que le Toro fait 15.24 cm pour un cepo de 52
En
conclusion : un cigare qui a une dose de nicotine assez élevée même si
parfois elle est camouflée. Il a une intensité en yoyo on démarre à fort pour
passer à moyen-fort et revenir à moyen-Fort (très proche du fort). Voilà un
cigare qui n’est ni d’apéritif, ni à prendre à jeun. Même si la palette des
saveurs est assez restreinte, j’ai pris un long moment de plaisir avec ces
dégustations.
Prix au moment de
la rédaction : Robusto 10.50 euros, Toro 11.50
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