Don Julio Punta Espada
Belicoso
Parce que Don
Julio était une légende dans la production de tabac, la société voulait un
cigare parfait pour l’honorer. Le processus a pris du temps mais ils sont
arrivés, avec du tabac exclusivement cultivé et sélectionné dans les champs de
la famille Reyes situés dans les meilleurs sols de la vallée du Cibao, à faire
un cigare d’exception.
Je déguste ce
soir le Belicoso de cette gamme qui contient 5 modules.
Avant d’aller
plus loin mes chers lecteurs et lectrices, je tiens à signaler que ce cigare
est fait de 6 tabacs avec tenez-vous bien 2 corojo et 4 ligero, inutile de vous
dire que à jeun vous pouvez l’oublier.
J’ai un cigare à la cape aux reflets orangers de très belle composition, avec une bague de protection de pied, toute dorée. Une autre bague assez imposante vient terminer le tableau. Celle-ci a tronqué la fameuse couronne royale de Los Reyes pour une couronne sans croix, je ne sais pas si c’est pour les même motifs que le Réal de Madrid, mais plus sérieusement cela demande quelques explications. Je les tiens de recherches sur le net mais aussi de Jean-Michel Louis (Brand Ambassador de la marque).
Pour bien
comprendre, il faut repartir de l’entreprise du père de Nirka, Augusto Reyes, Corporación
Cigar Export (CCE). Celle-ci sort en 2012-2013 la gamme Don Julio et décide de
placer sur la bague une couronne comme cela se fait régulièrement sur les noms
des différentes marques de cigares, et puis la famille Reyes a des origines
espagnoles donc il est logique d’avoir une couronne sur un cigare à la mémoire de
Don Julio.
En 2015, un des premiers grands changements de Nirka Reyes (6ème génération et CEO & Director, De Los Reyes Cigars) c’est de rendre à l’entreprise une marque familiale, un sentiment de clan. Elle rebaptise donc l’entreprise en De Los Reyes Cigars (elle reprend en fait le nom de la première usine familiale) et prend la couronne du blason familial comme logo.
Cette couronne est chapeautée d’une croix.
Ensuite on
retrouve des pièces d’or, une couronne de laurier, deux aigles. Le tout est de
couleur or et est disposé pour rendre honneur au nom de Don Julio qui trône au
centre en grandes lettres d’or avec à ses côtés sa date de naissance 1896 (pour
info il a fait son grand voyage en 1993, fameuse vie). Dessous vous pouvez lire
The Reyes Supremacy (on est bien dans une gamme supérieure). Enfin en arrière-plan,
une photo d’une ferme Reyes avec l’inscription République Dominicaine.
Un dernier regard sur la cape qui me semble sublime et je pratique le rituel de la coupe du rabbin
A cru, Oufti
quelle palette : poivre noir, crème, café au lait, cèdre, vanille,
cannelle…
L’allumage
s’opère correctement et libère une belle fumée, dès les premières bouffées ma
bouche est comblée de diverses saveurs qui s’y bousculent comme la cannelle, le
caramel mou, du zeste de citron acidulé, du chocolat noir, du cèdre, du malt.
Mais ce qui me touche est le goût magnifique et légèrement sucré des vieux
tabacs. Mon cigare démarre dans une force moyen-fort et m’emporte vers des
horizons lointains et des contrées visitées lors de mes nombreux voyages. Je
passe du marché aux épices du marché berbère de Had Draa au Gran Bazar d’Istanbul.
Un mélange de boisé salé et je m’envole vers les plages de pins de Zavala (ile
de Hvar) pour revenir à Eupen et ses senteurs de la chocolaterie Jacques avant
de repartir vers les odeurs de café qui planaient sur ma ville quand j’étais
jeune.
Les noix font
leur entrée dans ce ballet complexe et elles sont très vite rejointes par des
poivrons grillés et du piment.
La force augmente
un peu et titille un moment le fort pour revenir par la suite dans un
moyen-fort tendance fort.
La combustion est
simplement au top et le tirage est assez facile avec une cendre floconneuse
mais bien blanche.
Je suis vraiment
dans un moment de plénitude avec cette dégustation, je ralenti la cadence et
continue ma dégustation jusqu’à ce que le moment du retour sur terre s’annonce.
Ma dégustation
s’est portée sur un Puros de Rép. dominicaine, de 17.14 cm pour une cepo de 54.
Cape : Corojo
Mejorado
Sous-cape :
Corojo Unico
Tripe : 4
feuilles Ligero de régions différentes.
En
conclusion : si en 2020 je suis resté scotché sur le Davidoff 53, ce Don
Julio est assurément une superbe découverte qui la place dans mon top 3 de
cette année.
J’ai un cigare
complexe qui a une palette de saveurs très étendues et qui a une construction
parfaite.
Celui-ci m’a
procuré du plaisir du début à la fin et du coup j’en ai remis dans mon humidor.
Je vous invite à
faire vos propres impressions et à me laisser vos remarques ou retour en
commentaire sous cet article.
Prix au moment de
la rédaction de cet article : 17.50 euros
Superbe cigare un de mes préférés de la maison Reyes
RépondreSupprimerbien d'accord avec toi, on est dans du haut de gamme avec ce cigare...
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