Ventura Cigar
PSyKO Seven
Toro Maduro
Mais vous verrez en me suivant dans cette
dégustation que mon introduction n’est pas si débile que cela.
La marque PSyKO fait partie du portefeuille
de Ventura Cigar Co., une nouvelle société de Californie.
Ventura est une filiale de Kretek
International Group Inc., une entreprise de Moorpark, en Californie, qui vend
des produits du tabac depuis trois décennies mais son président et chef de la
direction, un ancien chiropracteur, le Dr Mark Cassar, a toujours voulu
fabriquer sa propre marque de cigare. Sa famille connaît la famille Plasencia
depuis de nombreuses années. Il a un jour déclaré : Chaque année, Nestor et moi nous réunissions. Le troisième jour d'un
long voyage, j’ai remarqué un cigare qui sortait de la poche de chemise de
Nestor Plasencia Sr., je lui en demande un, le fume et l’apprécie et je
dis : C'est ce que je veux. Quelques réunions plus tard, il créait la
Ventura Cigars. Ventura est nom du comté de Californie où la famille Cassar a
toujours vécu.
Dans son développement, la société Ventura
a voulu faire une nouvelle gamme et c’est vers Henke Kelner qu’ils se sont
tournés pour la production.
De Henke à Davidoff, il n’y avait plus
qu’un pas et cela s’est fait naturellement avec un partenariat de distribution
d’abord avec la Suisse et maintenant chez nous.
Mais celui-ci risque d’aller encore plus
loin car Gerhard Anderlohr, directeur général de Davidoff de Genève Suisse a
dit ceci : Il y a quelque chose de
vraiment unique dans les cigares PSyKO Seven. Nous avons été impressionnés par
leur qualité et leur succès de longue date et sommes heureux de travailler avec
Ventura Cigars pour introduire cette marque chez les détaillants. Je suis
convaincu qu’il sera bien reçu et j’ai hâte de développer encore plus notre
partenariat.
Cette gamme est manufacturée en 4 séries :
Nicaragua, Natural, Connecticut, Maduro. Nous n’avons seulement pour le moment
que les 3 dernières sur le marché belge.
Ce soir je m’attaque à la marque au slogan : Déconnectez-vous du chaos et de l'agitation, soignez votre esprit avec PSyKO SEVEN.
Plus spécialement à la série Maduro et son module Toro.
L’ancien docteur nous prépare donc à lâcher
prise, à atteindre un état modifié de conscience. Est-ce que lors de ma
dégustation, je vais me transformer en Lt Mike Blueberry quand il prend le peyotl
ou en Caterpillar, du récit de Lewis Carroll Les Aventures d'Alice au pays des merveilles ? Wait and see.
Il y a multitude façon de protéger les cigares chez Ventura et on a choisi la formule grande bande en papier vernis.
Celle-ci en noir et blanc comporte plusieurs inscriptions, que nous allons voir ensemble en commençant du haut vers le bas.
En tout premier, nous avons un
avertissement qui me dit que je dois retirer l’étiquette avant d’allumer mon
cigare. Nous sommes bien dans un cigare pour le marché us avec toutes leurs
prescriptions afin d’éviter toutes sortes de procès. Cela me rappelle une
anecdote : un jour, avec une équipe, nous faisions un tas de tests de
nouvelles antennes radio, l’armée voulait améliorer sa vitesse d’escape mais aussi son niveau de qualité
des transmissions. Je prends un sac us avec une antenne en micro fibre ultra
léger, et dessus il était marqué en grandes lettres Ce sac doit être porté par deux hommes, un soldat américain avait
fait un procès car il disait qu’il s’était blessé au dos en transportant ces
sacs tout seul.
Ensuite on trouve la marque ainsi que la compagnie du producteur, puis Maduro, le blend et enfin le logo de la compagnie. Quand je regarde cette bande, je pense qu’elle pourrait ressembler à une prescription médicale avec sa partie écriture calligraphique de type toubib.
Je ne suis pas si loin puisqu’au Etats-Unis, la bande est carrément une prescription médicale pour soigner son esprit.
Une fois celle-ci retirée j’ai un cigare un
peu plus classique avec une bague à sa place normale.
J’ai une cape maduro qui a l’air assez
rêche mais en passant les doigts dessus on ressent son côté huileux et je peux
constater que j’ai bien une cape vraiment maduro, puisque mes doigts restent
propres. Oui petit truc que nous avons appris lors d’une des vidéo conférence
que j’ai organisée lors du confinement, il y a des sociétés sans scrupules qui
baignent leurs feuilles de cape dans des bains pour leur donner un aspect
maduro.
Mon cigare a très peu de nervures et la
bague rouge et blanche renforce encore son côté sombre.
Il est temps de commencer mon traitement et
de soigner mon esprit, je coupe une fine partie de la tête.
Le tirage à froid me donne satisfaction et
m’apporte une saveur sucrée, le pied, lui, sent le chocolat, le cèdre.
La mise à feu se passe parfaitement et une
belle fumée s’installe dans ma salle de dégustation.
Je suis dans un cigare doux avec du cacao,
du café léger, du poivre blanc et du cuir.
Cette relative douceur est un leurre car
après un bon centimètre, le poivre vire au noir, le clou de girofle fait son
apparition.
Je ne sais pas si cela fait effet sur mon
esprit mais je pense qu’il commence à me jouer des tours. Les épices ont
disparu et le sucre, le toast reviennent en force au premier plan.
Il ne faut pas longtemps pour que la
contre-attaque du poivre, du café fort se fasse ressentir avec en supplément un
côté salin.
Il n’en faut pas plus pour que le flux et
le reflux m’emportent et que mon esprit vagabonde. Je me demande son effet dans
l’antre du dragon accompagné du son du tambour sacré.
Je sens que l’atterrissage en douceur s’annonce et j’en profite pour faire jouer mes détecteurs de saveurs, il me semble qu’une saveur de cerise est présente avec une belle crème mais le temps de le noter je suis reparti vers les hautes cimes car cette fois, la puissance de mon cigare est encore montée d’un cran, je suis entouré de poivre rouge, de paprika, de cannelle avec un canoë de terre et de chocolat au lait.
Ce saisissant mélange a été bien calculé
pour que tout rentre dans un équilibre parfait.
Encore deux, trois tirages puis mon
indicateur de danger brulure de moustache
se déclenche, il est grand temps de revenir sur terre et quitter cet océan dans
un sentiment de travail bien accompli.
Ma dégustation s’est portée sur un Toro de
15.87 cm pour un cepo de 48.
Avant de vous parler de sa composition, je
dois revenir un moment sur le seven qui fait partie de son nom, c’est parce que
ce cigare a été élaboré avec 7 tabacs différents venant de 6 pays.
Cape : San Andres (Mexique)
Sous-cape : Sumatra (Mexique)
Tripe : Nicaragua, Pérou, Honduras, Rép.
dominicaine, U.S.A.
En conclusion : un cigare parfaitement
construit qui passe de moyen à moyen-haut (très limite même de haut), j’ai
reconnu le slogan de Henke avec un cigare bon du début à la fin. On ne peut pas
dire qu’il m’a fait le même effet que le peyotl ou l’Ayahuasca mais il a
facilement réussi à me faire rentrer en moi et à laisser tourner la roue de vie
dans un moment de bonheur hors du temps.
Ce cigare sera régulièrement dans mon
humidor et je pense même le fumer lors d’exercices de méditation ou lors de
visites sur des sites sacrés.
Prenez le temps de soigner votre esprit et rendez-vous
dans vos civettes pour vous faire votre propre idée, je vous conseille juste de
ne pas le fumer en guindaille, à jeun ou lors d’une grosse fatigue physique
mais profitez du moment présent et videz-vous l’esprit.
J’attends vos retours et commentaires sous
cet article.
Prix au moment de la réalisation de cet
article : 10.50 euros.
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