Trinidad
Esmeralda
Dinoras
Ceux qui me suivent depuis le début, savent
que je ne suis pas un grand fan de cigares cubains et pour diverses
raisons : je les trouve souvent trop jeunes, trop doux (dans le sens que
je ne suis pas rassasié et que souvent je fume un autre juste après) et trop de
problèmes de tirage. Même si ce dernier point s’est fortement amélioré en
diminuant simplement le taux d’humidité pour mes cigares cubains.
Mais il y a des marques que j’apprécie
comme Bolivar, Monte Cristo, Partagas… et je n’ai jamais été déçu par Trinidad.
Beaucoup de personnes pensent que la marque
est une jeune marque puisqu’elle est apparue sur les marchés sous sa forme
actuelle en 1998 et pourtant en 2019, Cuba fêtait les 50 ans de la marque.
La première mention de Trinidad dans les
pages de Cigar Aficionado a eu lieu à
l'automne 1992, lors d’un reportage sur les cigares cubains, un encadré
disait : Trinidad : le secret le
mieux gardé à Cuba. Ce cigare est si secret, que peu d'individus, y compris des
cadres de Cubatabaco, dirigés par le gouvernement, sont conscients de son
existence.
En fait, la famille Trinidad est dans le
cigare depuis 1969, mais pendant ± 30 ans, les cigares servaient juste de
cadeaux aux diplomates. Si Fidel gardait la distribution des Cohiba pour ses
cadeaux personnels et sa consommation, les autres diplomates cubains offraient
des Trinidad. Et Trinidad est le nom d’une des trois villes historiques de
Cuba.
Cela est la version Habanos mais celle de la Famille Trinidad est un peu différente.
Diego Trinidad a fondé Trinidad y Hermanos en 1905 en tant qu'entreprise de tabac. Diego Trinidad Jr. a repris l'entreprise familiale en 1920, et l’a rebaptisée, en 1958, TTT Trinidad. Quand l’entreprise a été confisquée après la révolution, la famille s’est exilée aux States. Là-bas, ils se sont associés avec les Fuentes pour fabriquer un cigare Trinidad non cubain. Les premiers ont été lancés à Tampa en 1968, et leur collaboration va durer presque 10 ans. Pour se retrouver de nouveau en 1997, pour une courte durée.
En 2001, les Trinidads gagnent un long combat aux tribunaux américains contre Cuba et sont autorisés à vendre aux États-Unis des cigares Trinidad fabriqués en Rép. dominiaine. Enfin en 2002, ils vendent la marque et ses droits américains à Altadis U.S.A., qui fabrique des Trinidads non cubains à ce jour.
Mais ce soir, c’est bien une version
cubaine que je vais déguster. Rendons à César… Merci Alex R. pour ce cadeau
d’anniversaire.
Si on garde la version Habanos comme cette
marque est le nom de la ville Trinidad, Esmeralda en est une rue assez connue
de la ville.
J’ai un cigare dont la cape est d’un brun claro avec une jolie nervure qui la parcoure. Comme tous les Trinidad que j’ai dégustés, sa tête terminée par une perilla (finition en tire-bouchon) n’attend qu’une coupe droite pour me libérer ses saveurs.
Avant de procéder à celle-ci, je m’attarde
un moment sur la bague, classique de la marque avec les TTT Trinidad dans un
beau cercle jaune ocre. De chaque côté, les TTT sont reproduits à l’infini et
on peut lire à sa gauche : HABANA et à sa droite CUBA.
Bon, go, je me jette dans l’arène et je
coupe, à cru des saveurs de chocolat, et de cuir léger comme une peau de
chevreuil.
Le tirage me semble parfait, le pied ne
résiste pas à la flamme de mon allumette et la fumée douce fait son apparition.
Je suis dans du humus, du cacao, du cèdre.
Lentement mon cigare évolue vers du poivre
noir, de cuir plus fort comme celui des sacs en peau de chameaux en Tunisie
juste à leur sortie de la maroquinerie, le chêne et l’érable, la menthe poivrée.
Une note de fougère vient perturber mon
plaisir, mais elle s’estompe rapidement.
Je suis étonné par la blancheur de la cendre ainsi que sa compacité.
Un peu d’amertume fait son apparition, cela
n’est pas dérangeant juste assez présent pour que je m’en rende compte.
Ma dégustation s’est portée sur une vitole
d’un nouveau format Dinoras qui est un cigare Robusto de 14.6 cm pour un cepo
de 53.
En conclusion : pari tenu pour ce
nouveau cigare du portefeuille Trinidad, un cigare qui m’a procuré du plaisir.
Même si je suis resté dans une puissance moyenne, il a été rassasiant et je
suis satisfait de ce moment de plaisir. Je pense qu’il sera encore meilleur
dans quelques mois, bien reposé en cave.
Pour ma part je pense que je vais le
reprendre dans une de mes civettes préférées.
Prix au moment de l’élaboration de cet
article : 17.60 euros.
J’attends votre avis ou votre retour en
commentaires au bas de cet article.
Magnifique vitole et merci pour le voyage. Je ne sais pas si vous lisez mes retours car je n'ai jamais eu de réponse. Je voulais juste vous aviser qu'avec un ami, nous venions de créer le CERCLE CHAMPENOIS DU CIGARE et que j'ai publié un petit encart sur votre blog. Tout cela est fait dans la convivialité pour se faire rencontrer les amateurs de cigares afin de partager un moment. Nous ne prétendons pas être des spécialistes mais nous aimons fumer de bonnes vitoles et les accompagner de bons produits...Je vous invite donc à nous visiter et à nous faire signe et, qui sait, peut-être aurons-nous la joie de vous recevoir dans notre région pour partager cette passion commune. A vous lire. Eric LEPAN
RépondreSupprimerlepan.eric51@gmail.com
Bizarre car je réponds à tous les post, merci pour l'invitation je viens d'aller faire un tour sur votre groupe
SupprimerDe loin mon cigare Cubain préféré !!!
RépondreSupprimerje ne suis pas un grand fan des cubains mais certaines marques sont top et celui ci en fait partie
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