Viking Cigar of Norway
Viking Robusto
Hawk, Hakon Aanonsen, ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant,
il est dans le monde des cigares depuis plus de vingt ans. Il est le fondateur
de SiGAR.COM qui est la plus grande boutique en ligne de cigares en Norvège.
En 2009, il décide de créer sa propre marque de cigares et
après des essais, des recherches, il commence à développer sa gamme Ernesto
Perez-Carrillo en 2015.
Le Robusto que je teste ce soir, est le Viking. Il a été
inspiré par la vie de Leif Erikson (en norrois : Leifr Eiríksson ; en islandais
: Leifur Eiríksson), né vers 970 à Eiríksstaðir en Islande et mort vers 1020
probablement au Groenland.
Il est le fils d’Erik le Rouge mais sera adopté quand son
père sera banni d’Islande. D’après les sagas, Leif est un grand voyageur, ce
qui l’a amené en Norvège vers l'an 1001, à la cour du roi Olaf Tryggvason. Le
roi Olaf en fait son Hirdman (valeureux guerrier qui faisait parfois office de
juge, et qui plus tard composera la garde royale) puis le convainc de se
convertir au christianisme et d'emmener un prêtre au Groenland. Cela sera très
mal vu par son père adoptif car Leif a abandonné les anciens dieux.
Son expédition au Groenland sera le début de son épopée, qui
fera dire, qu’il a été le premier européen à découvrir le nouveau monde.
Pour la petite histoire, le 9 octobre le Wisconsin instaure le
Leif Erikson Day. En 1964, le Congrès
des États-Unis institue ce jour férié afin d'honorer le découvreur viking de
l'Amérique (même si cette date n’a rien à voir avec Leif mais le 9 octobre
1825, le premier navire en provenance de Norvège, le Restauration accostait dans le port de New York et marquait le
début de l’immigration nordique). Cette fête met à l’honneur les descendants
des premiers colons nordiques et aussi l’esprit de découverte. Depuis 2009,
cette journée est aussi jour de fête au Canada.
Comme tout bon norvégien, H. H. Aanonsen a été bercé par la
culture viking donc le packaging de ses cigares va y faire référence.
La boite en noir et argent reprend sur son dessus, la marque
du cigare, son origine et son fabricant.
Nous avons de haut en bas, NORWAY, un bouclier avec des
entrelacs, au centre de celui-ci la tête d’un viking avec son casque à cornes.
Et c’est là où le bât blesse, comment est-ce qu’on peut faire une gamme de
cigare sur les vikings et partir dans des inepties de Hollywood ou l’imagerie
enfantine. A vrai dire, le peuple viking était très pragmatique et ne se serait
pas encombré de casques avec de grandes cornes lourdes très handicapantes.
Crever l’œil d'un allié, se faire voler son casque par un ennemi qui pourrait
vous le planter dans le ventre, le coincer dans un bouclier ou dans des
branches... Quand on y réfléchit, partir au combat avec de tels ornements est
un peu stupide, et les vikings n'étaient pas stupides.
Le casque de Leif devait ressembler plus à celui porté sur
sa statue dans la ville de Seattle.
Ensuite déposé sur ce qui fait penser à un Drakkar, on peut
lire VIKING, Made By E.P. CARRILLO.
Sur la face avant une étiquette qui reprend trois épées
plantées dans le sol avec de part et d’autre VIKING PENIUM CIGARS et ROBUSTO,
52X5, 25 cigars et l’adresse internet du concepteur.
Mais il est temps pour moi de passer à la dégustation
proprement dite.
J’ai une cape sombre, huileuse avec une bague qui reprend le
logo de la boite depuis NORWAY jusqu’à E.P. CARRILLO, permettez-moi juste de
m’y attarder un moment car elle est méchamment originale puisqu’elle est en
métal et que chaque bague est polie à la main.
Je fais le premier test avec une coupe droite (le second
sera en V), je dois vous dire que j’avais demandé à Christof de me donner un
cigare qui tiendrait la route après mon Saga Volume VI.
A cru des sensations épicées, du chocolat. Le tirage est
normal.
Lorsque j’allume le pied, mon cigare s’embrase correctement
et assez facilement.
Dans les premières bouffées, j’ai une fumée abondante avec
des saveurs de poivre blanc, de chocolat et quelque chose qui me fait penser
aux pancakes avec du sirop d’érable de grande qualité. Ma dégustation prend son
envol et monte en puissance avec le poivre qui s’est transformé en poivre rouge
avec sa belle longueur en bouche.
La combustion est très correcte et la cendre épaisse tient
parfaitement sur ma vitole.
J’arrive maintenant dans ses saveurs de chêne et de bois
secs avec toujours cette sensation qui me fait vagabonder vers les petits
déjeuners sur le camp de chasse au Québec.
J’ai aussi une légère sensation saline autour des lèvres. Le
poivre diminue ce qui me renvoie vers une certaine douceur chocolatée et crémeuse
avec son petit côté salin.
Comme si j’étais dans un flux et un reflux perpétuels, mon
cigare reprend force et vigueur et remonte en puissance. Celle-ci bien que
présente est parfaitement en harmonie avec l’aspect crémeux et chocolaté, je
suis dans une dégustation parfaitement équilibrée et qui me ravit.
Cette première dégustation a été accompagné d’une bière Omer
dont la douce amertume va se marier parfaitement avec ma dégustation du jour.
Comme dit précédemment la seconde dégustation a été
effectuée avec une coupe en V, ce qui va donner à celle-ci une plus grande
puissance, mais aussi un dégazage important que je n’ai pas eu avec la coupe
droite.
Quelques jours plus tard, je reviens à ce cigare et je suis
devenu un inconditionnel de la coupe droite pour ce genre de cigare.
Mes dégustations se sont faites sur des Robusto de 12.7 cm
et un cepo de 52
Cape : Connecticut Broadleaf Maduro (USA)
Sous-cape : Sumatra (Equateur)
Tripe : Habano (Condega, Esteli et Jalapa (Nicaragua)
En conclusion : une très belle découverte, un cigare
que je ne conseillerai pas le ventre vide ou aux débutants. La panoplie des
saveurs n’est certes pas très variée mais largement suffisante pour une
dégustation plaisante.
Ce cigare m’a fait voyager dans mes souvenirs, dans mes
échanges avec mon beau fils Kevin et ma fille Wendy sur leur passion des
Vikings et m’a procuré du plaisir par sa puissance et son bel équilibre.
J’en reprendrai régulièrement mais malheureusement à l’heure
actuelle je ne l’ai trouvé que chez De Kelle Cigars à Overijse (j’ai plaisir à
m’y rendre mais c’est un peu loin).
Ce cigare est commercialisé à 12.25 euros au moment de la
rédaction de cet article.
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