Oliva Serie V
Melanio
Diadema Limitada 2019
Après le Double Toro
en 2017, et le Robusto de 2018, la
société Oliva nous présente en exclusivité, lors d’Intertabac à Dortmund, en Allemagne, la version 2019 de son
Melanio Limitada. Mais je devrai patienter encore quelques mois pour en faire
la dégustation.
Il est parfois difficile de se retrouver dans les sous marques de nos cigares comme chez Arturo Fuente. Parfois la différence est
minime comme une feuille de tripe, parfois elle est plus marquée comme une cape
différente… chez Oliva c’est pareil, on a les différentes gammes souvent
marquées Serie la O, la G, la V.
Prenons celle qui nous intéresse aujourd’hui la Serie V. Elle se compose de deux
familles la Liga Especial et la Melanio Gran Reserva Limitada. Jusque-là
ok, la Melanio se divise en 3
gammes : la Gran Reserva Limitada, la Gran Reserva Limitada Edicion
Limitada (une par an) et la Gran Reserva
Limitada associée à des événements de luxe comme la version Longines Masters.
Revenons si vous le voulez bien à ma dégustation du
jour : Oliva Serie V Melanio Gran
Reserva Limitada Diadema Edicion Limitada 2019.
On a Oliva qui est la marque, Série V qui est la gamme, Melanio la sous-gamme caractérisée par
sa cape d’Equateur et son mélange des 3 régions du Nicaragua, Reserva Limitada parce que tous les
tabacs sont longuement vieillis donc il faut laisser le temps au temps pour
avoir un cigare de grande qualité dans nos civettes. Et enfin Edicion limitada 2019 simplement parce
qu’une fois par an, la société Oliva sort un cigare rond alors que la gamme
traditionnelle Melanio est box
pressed.
Pour le packaging, on est bien évidement dans du raffiné
avec une boite laquée brune qui reprend les données des cigares, celle-ci étant
elle-même protégée par une boite en carton noir brillant.
Les 10 cigares sont emballés dans un papier de soie qui
représente des tabacs au séchoir.
Ils sont également retenus par un ruban pour
éviter qu’ils ne bougent mais aussi pour permettre de les sortir sans les
abimer.
Je me décide de ne plus tarder pour passer à la dégustation.
Je ne peux qu’admirer le travail effectué sur ce Diadema qui avec sa cape
brune, ses nervures et sa bague or et rouge attire le regard et me fait saliver
car je n’ai jamais été déçu par cette gamme.
Je coupe un morceau de la tête et décide pour le premier
test de me passer de tirage à cru. J’avance l’allumette avec précaution, il
faut dire que si la forme conique du Diadema facilite l’allumage, il faut quand
même de la précision pour ne pas bruler la cape.
Comme je le pensais l’allumage est simple et la fumée arrive
rapidement, la dégustation est douce et assez sucrée (surement parce que à ce
stade je suis dans la combustion de la cape qui fait ce fameux cône). Je
pratique une dégustation lente pour vraiment sentir le point d’impact avec le
cœur du cigare.
Et après quelques minutes, c’est la véritable mise à feu de
mon cigare, ma vitole me libère des arômes de cèdre, de chocolat noir de
qualité supérieure, de café moka. Le tout enveloppé d’une fine couche de poivre
blanc.
Soudain sans crier gare, le poivre devient noir et enrobe la
crème de ma douceur puis diminue comme absorbé par elle. Je suis dans mes
pensées, il y a longtemps que je ne suis plus dans ma pièce. Mes souvenirs sont
à Wépion et ses fraises particulièrement appréciées ou à la cueillette des
framboises sauvages. Mais un revirement (encore un) de ma dégustation me ramène
vers des souvenirs plus corsés, plus épicés comme la bonne odeur de cannelle
qui flotte au-dessus de certaines gaufres de Liège, comme le marché aux épices
de HAD DRAA.
La cendre, qui au début suivait parfaitement la combustion
de mon cigare, finit par tomber.
Je suis en admiration face à son homogénéité,
elle trône fièrement dans le cendrier.
Je suis toujours émerveillé par la puissance contenue
parfaitement dans cette gamme. Et ce mélange équilibré de poivré épicé avec la
douceur des fruits rouges, du chocolat et du cèdre.
Malheureusement toute bonne chose à une fin et je sens que
celle-ci approche au risque de se bruler la moustache. C’est donc à regret que
je dépose un très petit mégot dans mon cendrier Oliva.
Mes deux dégustations pour cet article se sont portées sur
un cigare Diadema de 17.15 cm pour un cepo de 48
Cape : Equateur (graine Sumatra exclusive pour Oliva)
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : Esteli, Jalapa, Condega (Nicaragua)
En conclusion : j’ai fortement apprécié la série 2018,
mais on a encore atteint un palier supplémentaire avec cette année 2019. Ceux
qui me connaissent, savent que j’ai parfois tendance à téter mes cigares, mais
ceux-ci j’ai vraiment pris la peine de les savourer jusqu’au bout. Je pense que
ce n’est pas un cigare à déguster en soirée club ou en guindaille, car il
mérite vraiment toute notre attention.
Vu le partenariat entre Cortès et Oliva, nous avons encore eu
la chance d’avoir cette gamme avant les américains mais comme toutes éditions
limitées il n’y a que 25000 cigares pour le monde entier.
Je vous conseille vivement de vous faire votre propre idée
et de ne pas vous arrêter à son prix, car vu son équilibre, son temps de
dégustation, son manque totale d’amertume, on sent qu’il y a du travail
derrière.
Le prix au moment de la rédaction de cet article est de 20
euros.
N'hésiter pas de me laisser un petit commentaire sur votre dégustation ou sur l'article. Merci
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation