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Camacho Diploma Black Special Edition

Camacho

Diploma Black Special Edition

Robusto



Camacho Diploma Black Special Edition


La marque au scorpion a encore frappé fort avec ce cigare Diploma Noir.
Un cigare juste et parfait comme on dirait dans certaines sphères de la société.
Mais permettez-moi de vous le présenter.

La gamme Diploma a débuté en 2001 mais abandonnée en 2015 (après avoir déjà connu un reconditionnement en 2013 lors du rachat de la marque).
Et là, elle fait son grand retour avec une gamme black.

Alors pour les lecteurs qui cataloguent Camacho dans les mauvais cigares, même si je préfère dans les cigares que je n’apprécie pas, comme pour la gamme Liberty (voir sur le blog), je vous invite vraiment à lire cet article dans son entièreté et j’espère réussir à vous faire changer d’avis voire même à le tester.

Ce cigare a deux particularités : Il est puros Honduras et il est confectionné avec des feuilles de tabacs Corojo uniquement (Corojo a été développé pour la première fois à Cuba dans les années 1930 et est rapidement devenu populaire comme emballage sur certains des meilleurs cigares. À la fin des années 90, Cuba a cessé de cultiver du tabac Corojo en raison de sa sensibilité aux ravageurs et aux maladies. Ironiquement, l'emballage Corojo est depuis devenu plus populaire en dehors de Cuba, car il a été reproduit dans les plantations de tabac au Nicaragua, au Honduras, en Équateur et en République dominicaine.)

Vous comprenez bien que Diploma n’a pas été mis là par hasard, en effet ce cigare est en premier lieu fait avec des tabacs Corojo spécialement sélectionnés par les superviseurs des fermes. Ils sont ensuite confectionnés uniquement par les 5 meilleurs rouleurs de l’usine. Et enfin chaque cigare repose encore un an avant d’être empaquetés.

Rien que pour cela, j’ai déjà envie de le déguster mais cela n’en reste pas là. La Maison Davidoff et sa gamme Camacho a mis le paquet aussi au niveau packaging qui vaut le détour.


Camacho Diploma Black Special Edition


Comme je suis un grand fan de science-fiction ou de fantastique, la boite me fait de suite penser à un vaisseau de Stars War ou de la série Les 100. Celle-ci a une forme très particulière, elle est noire brillante avec les inscriptions argentées (sur le dessus et la face avant) : Est. 1962, CAMACHO DIPLOMA BLACK et en plus petit SPECIAL EDITION. Celles-ci reposent sur un triangle. 



Camacho Diploma Black Special Edition


Le couvercle se soulève comme un cercueil, dessous, on trouve 18 boites (style cercueil) triangulaires avec leur couvercle coulissant qui est scellé par un autocollant.



Camacho Diploma Black Special Edition


Une fois qu’on a retiré ce sceau et qu’on fait coulisser le couvercle, on arrive enfin à ce que Camacho vante comme un petit bijou de réussite.

Ma vitole entubée dans sa cellophane (encore une volonté de la firme, le papier de soie est tellement plus beau au visuel mais la cellophane donne une garantie maximum aux cigares) dégage déjà un appel à la dégustation rien que par sa cape de couleur sombre.
Je la libère et je peux enfin la contempler. Elle est lisse, huileuse et décorée d’une grande bague (comme tous les Camacho), pour celle-ci deuxième envolée dans le fantastique, cette fois c’est le film Stargate qui me revient en mémoire. La bague est noire, on y retrouve le même triangle argenté que sur la boite avec cette fois de part et d’autre deux formes géométriques qui se composent de petits triangles, un peu comme si on avait une prise du dessus des cercueils. Oufti, elle flashe cette bague sur le brun huileux de la cape.

Je coupe un petit morceau de la tête et j’aspire quelques coups, un passage d’air divin, rien à redire. Je me rends compte aussi que ce mélange est explosif, faudra fumer lentement.

Que la fête commence par le rituel de l’allumage.

Le pied ne donne pas trop de résistance à l’allumette, juste ce qu’il faut pour l’embraser correctement. La fumée est présente mais pas trop.
Et c’est parti, je suis véritablement scotché au dossier de ma chaise, je ne me doutais pas d’avoir une telle puissance au démarrage, j’ai l’impression d’entendre Chewbacca, quand Han Solo pousse le Faucon Millenium en hyperpropulsion. Je vous en ai déjà parlé comme dans beaucoup de bons cigares, ce fulgurant démarrage diminue après ± 1.5 cm, je suis maintenant dans du poivre blanc, du cèdre, du café dessert.



Camacho Diploma Black Special Edition


Pendant que ma dégustation se poursuit, mon Camacho prend des allures de cuir tanné à l’ancienne, celui qui sent bon dans les vieilles tanneries de l’époque. Le cuir qui embaume les camps de chasse des amérindiens, le cèdre est toujours bien présent, le poivre blanc vire au noir et le café devient strong.
J’ai aussi un côté salin qui se dépose sur les lèvres.
Le gout du tabac enveloppe la bouche et la partie supérieure de la gorge, c’est une sensation persistante.
Alors que les arachides grillées font leur apparition avec le chocolat noir, mon poivre joue une mélodie tourbillonnante, j’ai droit à une palette très variée tantôt noir tantôt vert en passant par le blanc et le rouge. Le tout escorté par le cuir, le clou de girofle, le cèdre et de la terre.

Malgré sa taille Robusto, ma dégustation est rassasiante, ce soir je ne fumerai rien après.

Je suis arrivé au moment fatidique pour beaucoup de vitole, il faut retirer la bague. Je ne redoute pas ce moment, vous savez que j’ai fumé un gros paquet de cigares Camacho et je n’ai jamais eu de problème à ce sujet.
Simplement parce que comme la bague est grande, les deux parties se recouvrent donc s’il y avait un point de colle trop important cela se ressentirait sur la partie inférieure de la bague et pas sur la cape.

Je ne l’ai pas signalé mais vous aurez compris qu’il y a longtemps que mon cigare a retrouvé une puissance de moyen-fort.
Je suis maintenant dans la fin du voyage, L’Alliance ici le Faucon Millenium nous rentrons à la base.



Camacho Diploma Black Special Edition


Mais comme ma dégustation me plait vraiment, j’utilise un petit cadeau que mon ami Alain C. m’avait donné lors de la soirée les poilus qui fument saison deux.
Je peux ainsi encore un peu profiter de ma vitole mais pas longtemps car les lèvres commencent à chauffer.
J’ai accompagné ma dégustation d’un vin Retsina bien frais, son coté sec et résine de pin m’ont donné un drôle de mélange avec le cigare mais très appréciable à mon palais.

J'étais comme une reine
Assise à ses côtés
Parmi les hommes d'Athènes
Qui fument le narguilé
Et boivent le vin résiné »
(Melina Melinaki, chanson de Mélina Mercouri)

La dégustation du jour s’est portée sur un Camacho Diploma Black Robusto de 12.7 cm pour un cepo de 50

Cape : Corojo Maduro (Honduras)
Sous-cape : Corojo (Honduras)
Tripe : Corojo (Honduras)

En conclusion : un très bon moment passé avec ce cigare, on sent qu’il a bien vieilli avant d’arriver dans nos civettes car il n’y a pas la moindre amertume, ni de côté « eau de javel ». Je pense qu’il est le plus puissant à ce jour de la gamme Camacho, et perso je l’ai même préféré à la gamme Liberty.
Ce cigare est parfaitement construit, d’une assez belle puissance et d’une complexité que je n’avais jamais rencontré dans la gamme.
Comme toute Edition Limitée, il n’y a pas beaucoup de cigares. Seulement 32400 pour le monde. Donc si vous aimez la gamme, si vous voulez changer vos préjugés, je vous conseille de le tester.
Prix du cigare au moment de la rédaction de l’article : 23.5 euros

J’attends avec impatience vos avis et retour en commentaires de l’article.

Commentaires

  1. Merci beaucoup pour ce superbe compte rendu sur ce magnifique cigares. Le packaging est sublime et nous fait vraiment voyager dans ce monde de science fiction. Ce compte rendu est très communicatif et on hâte de pouvoir a notre tour déguster cette vitolle.

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  2. Très jolie dégustation merveilleusement racontée qui donne envie donc mission accomplie et merci...

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    Réponses
    1. je te souhaite de faire une aussi belle découverte que moi

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