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Cain Straight Ligero Sun Grown 660

Cain Straight Ligero

Sun Grown

660



Cain


Me voici donc avec une marque j’ai déjà fumé mais je n’avais jamais pris le temps d’en faire un article.

J’ai dans les mains, comme on dit chez nous, un terrible barreau de chaise. Celui-ci à une cape assez sombre et huileuse. L’absence de bague en son milieu renforce encore la forme imposante de ma dégustation du jour.
Parlant de bague, la seule qui décore ma vitole est celle de pied, pour celle-ci la société Cortes/Oliva a opté pour quelque chose de sobre mais qui accroche le regard.
Les inscriptions sont rehaussées par deux liserets or avec un fin trait en noir, le reste de ma bague est noir avec en lettres rouge : CAIN, et en blanc : Straight Ligero.


Cain


Pour finir sur l’arrière de celle-ci on peut lire en blanc : Sun Grown Nicaragua.


Cain


Je regarde ma dégustation du jour et je ne sais pas pourquoi mais je la retourne (pied vers le haut), l’ensemble me fait penser directement à la Terre du Milieu et l’œil de Sauron.

Avant de passer à la dégustation proprement dite de ce cigare, permettez-moi de revenir sur cette notion de triple Ligero. La société a mis au point un cigare unique au monde avec ± 80% de tabac Ligero. Si on sait qu’en général il n’y a que 30% dans nos cigares habituels, c’est un pari risqué puisque cette partie de la plante influence beaucoup la puissance de nos dégustations.
Ils ont donc décidé de jongler avec les terroirs. Pour ce Sun Grown, ils ont pris 25% Ligero de la région d’Esteli (considéré comme le Ligero le plus puissant du Nicaragua), ils ont ajouté 27% Ligero de Condega (d’une bonne puissance mais connu pour des saveurs complexes et intenses) et enfin 30% Ligero de Jalapa (avec ses saveurs subtiles). Soit un total pour cette gamme de 82% de Ligero.

Un dernier regard sur la sublime cape, je retire la bague de pied et après hésitation je coupe la tête de ce gros calibre.
Je renifle le pied : cuir, café, cacao sont bien présents ainsi que la cannelle.
L’allumette de la boite Oliva craque sous mes doigts et j’embrase le pied de ma dégustation du jour. Le démarrage se fait sans anicroches, le flot de fumée est bien là et les premières saveurs font leur apparition. Je suis dans du terreux, du cèdre, du cacao et la noisette caramélisée.

Ma dégustation se poursuit et toujours pas de poivre… sauf une courte apparition de poivre blanc mais trop négligeable que pour en parler.


Cain


La cendre est très compacte et d'une couleur gris clair, signe d'un bon équilibre.

Après une forte poussée du cacao, le poivre noir arrive enfin. Je suis en phase avec mon précieux, un mélange parfait de cacao et de poivre noir.
Avec l’avancement de ma dégustation, je suis projeté dans les grands sprints cyclistes. Qui va prendre la première place du podium ? Le poivre, le cacao, le cèdre, le café ou encore la douceur crémeuse, qui ?
Et bien contre toute attente c’est le raisin de Corinthe qui fait son apparition, qui grossit comme si on l’avait plongé dans l’eau et prend une place considérable dans mon palais.
Je suis dans une force aromatique que j’apprécie fortement.

La belle mort est proche, la grande faucheuse va arriver, mais avant mon cigare me délivre encore un dernier message dans une combinaison crémeuse et épicée.

Comme dans un beau voyage, après son apogée, l’atterrissage se fait en douceur avec quelques restes de plénitude.

Mes dégustations se sont faites sur un double Toro de 15.24 cm et un cepo de 60 (l’explication du 660) un puros Nicaragua

Cape : Habano Sun Grown
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : 3 Ligero Esteli, Condega, Jalapa (Nicaragua)

En conclusion : un pari réussi avec ce triple Ligero qui allie parfaitement douceur et épice pour en faire un petit bijou de dégustation. Non seulement la tripe est triple Ligero mais elle est aussi à triple fermentation.
Un cigare qui n’a certes pas une palette de saveurs très complexe mais je m’en fou car quand c’est bon, c’est bon et encore mieux quand ce l’est du début à la fin.
Prix au moment de la rédaction 14 euros.
Merci Maison Baelen pour cette découverte.

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