AVO Syncro
South America Ritmo
Box Pressed
Ah que je suis content, vous savez que je porte une
affection particulière à cette marque Avo, réalisée au départ par un Grand
Monsieur parti trop tôt.
Après le Avo Syncro Nicaragua Fogota et le Avo Syncro Nicaragua BoxPressed, ce soir je m’attaque à la gamme AVO Syncro Ritmo Box Pressed. Elle est
commercialisée chez nous en deux modules, Robusto et Toro. C’est aussi un tubos
et la fiche technique me signale que c’est le mélange le plus corsé du
portefeuille AVO, il possède le pourcentage le plus élevé de tabac
nicaraguayen.
Syncro South America Ritmo Box Pressed, voilà un nom bien
vaste pour une gamme de cigare. Je vais le décortiquer pour vous :
Syncro : simplement par ce qu’après un allumage plus
que correct et assez rapidement notre vitole va se synchroniser au niveau des
saveurs entre celles de la tripe et de la Sous-cape. Avo pensait aussi qu’il y
avait une synchronisation entre des moments de la vie, je pourrais l’expliquer
par le fait qu’on a envie de tel ou tel cigare à un moment précis, où qu’on n’ouvre
notre cave pour prendre un cigare de la marque X et qu’on prend un autre.
South America : par ce que ce cigare est fait à partir
de 6 pays d’Amérique du sud, j’entends déjà d’ici les puristes qui vont dire que
ce n’est pas vrai, il y a 2 pays d’Amérique centrale et 1 d’Amérique du nord.
Et je serai obligé de leurs donner raisons. Mais le Mexique est
géographiquement en Amérique centrale, et en général lorsqu’on parle des
Amériques, on dit le nord avec les U.S.A et le Canada et l’Amérique du sud avec
le reste.
Ritmo : en hommage aussi bien à la vie mondaine de
Monsieur Avo Uvezian qu’au rythme qu’il avait en lui comme ancien compositeur
et pianiste.
Box Pressed : pour faire simple et ne pas rentrer dans
les détails de fabrication, on dira un cigare de forme carrée. Ce qui ne va pas
changer grand-chose au niveau saveur mais va donner certainement un tirage plus
aisé (même sur un cigare serré) puisqu’il faut retirer une feuille de la tripe
(par rapport à un cigare normal) sinon la cape se craque quand on presse le
cigare.
Pour le packaging, la société mère est partie sur des
couleurs pastels d’orange et de turquoise avec une pointe de blanc crème et
bleu azur.
La finition des boites est sublime et quand elle est ouverte
les 20 tubos carrés dans leurs couleurs pastels attirent automatiquement le
regard.
Mais place à la dégustation
J’ai en main 5 tubos (3 Toro et 2 Robusto) qui ont la
particularités, box pressed oblige, de s’ouvrir avec un capuchon en clapet.
J’en range 4 dans mon humidor, cela sera pour des
dégustations plus tard et je garde un Robusto pour ce jour.
Mon tube porte le logo de la marque, à savoir un A et un V
croisés et déposés sur un O, Avo Uvezian, le symbole d’une pyramide du Mexique,
Syncro, South America, Ritmo, Robusto. En en bas du tube, Handmade in Dominican
Republic.
J’ouvre mon tube, et je constate que le cigare est en plus
protéger par une cellophane, personnellement je pense que cela fait double
emploi (d’ailleurs sur une dégustation, j’ai eu un faux pli dans la cellophane
qui a légèrement abîmé ma cape).
Je retire mon cigare et je constate que la cape est soyeuse
au toucher, elle est décorée de deux bagues. La principale reprend comme
toujours le logo de la marque avec de part et d’autres Avo Uvezian et Syncro
avec en dessous les termes South America. La seconde plus petite reprend
encadré de deux pyramides Ritmo.
Je pense que connaissant la marque et comme de plus j’ai
affaire à un box pressed, le contrôle de tirage à froid n’est pas nécessaire.
Je coupe donc la tête de mon cigare et embrase le pied avec une allumette.
La fiche technique m’a parlé de gros pourcentage de tabac du
Nicaragua, je ne suis donc pas surpris de retrouver du poivre, par contre ce qui
m’interpelle est qu’il est rouge dès le départ. Je pense que c’est la première
fois que Avo laisse libre court au côté sauvage et poivré des tabacs cultivés
dans le sol riche et volcanique d’Ometepe. Celui-ci est accompagné de saveurs
douces et crémeuses, de caramel mou et de cacao.
Le flot de fumée est important, le tirage parfait et la
combustion pratiquement uniforme.
Lentement le côté crème disparait pour faire place à du
café, du cèdre et une odeur qui me renvoie directement chez les forestiers
quand on allait chercher le bois pour les constructions et les feux de camp
chez les scouts.
Et boum, la sycro se fait d’un coup sans prévenir un subtil
mélange du poivre, du café, du jalapeño, du bois séché et de la terre grasse. Je
n’ai pas une sensation de saveur qui sort du lot, j’ai un pack complet.
Je suis sous le charme et conquis par ce concept qui à mes
yeux à réussi une complexité inattendue.
Mes dégustations se sont fait sur des cigares Robusto (12.7
cm pour un cepo de 50) et Toro (15.2 cm et cepo 54) de puissance moyen-fort,
avec un petit plus au niveau puissance pour le Robusto
Je vous ai parlé de South America, mais je voudrai vous rappeler
que la gamme Syncro est un mélange de tabac de Rép. dom. Et des tabacs du
monde.
Cape : Equateur
Sous-cape : Mexique
Tripe : Nicaragua, Pérou, Honduras, Brésil et Rép. dominicaine
En conclusion : en essayant de rester objectif malgré
mon affection pour cette gamme, je dirais que, mettre ensemble des tabacs de 7
pays différents et réussir à un faire un mélange subtil où les saveurs sont
syncro. et en harmonie pour nous donner un cigare complexe et très agréable, était
un pari audacieux mais amplement réussi.
Le seul point négatif est que pour moi la cellophane en plus
du tube fait double emploi et pourrait apporter des soucis au moment de la
sortie du cigare de sa boite.
J’ai fortement apprécié mes 5 dégustations et que ce soit le
Robusto ou le Toro, j’en aurai souvent dans ma cave.
Le prix au moment de la rédaction de cet article : le Robusto
est à 11.50 et il faudra mettre un euro de plus pour le Toro. Si vous ne l’avez
pas encore goûté, je ne peux que vous conseillez de le faire rapidement.
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