Man O’ War
Ruination
Robusto
En plus de « Sons of Anarchy » et « Diesel »,
STG lance sur le marché belge un nouveau cigare. Celui-ci est fabriqué dans
l’usine de A.J. Fernandez, au Nicaragua. Le Man O’ War Ruination en version Robusto
(la Toro est prévue pour plus tard).
Alors cet Homme de guerre va-t-il laisser des ruines sur son
passage ?
Vous le saurez dans quelques instants…
Ce cigare issu de tabacs de trois pays différents, j’ai eu
la chance de le déguster en novembre 2018, lors d’un panel de dégustation et je
l’avais mis dans mon top 2 sur les 5 à déguster.
Je sais déjà qu’avec non seulement des terroirs comme le
Nicaragua et l’Equateur, mais surtout avec une combinaison importante de tabacs
ligero, je vais être dans une puissance qui va me plaire.
Avant de passer à la dégustation, je m’attarde dans ma
civette pour regarder le packaging.
Les cigares sous cellophane sont mis par boite de 20 ;
celle-ci est de couleur noire avec au centre du couvercle (extérieur et
intérieur) le logo de la marque, à savoir un casque qui me fait penser aux
films mettant en scène des spartiates comme « 300 » ou « Troie ».
Il s’agit d’un casque de type corinthien surmonté d’un grand panache de crin en
forme de crosse fixé sur une crête. Dans la culture populaire, ce casque a été
rendu célèbre par « Gladiator » de Ridley Scott (sorti en 2000).
Sous celui-ci se trouve une bannière rouleau terminée aux
extrémités par une épée courte, et dans laquelle on peut lire « MAN O’ War ».
Je ne serais pas étonné que les créateurs de cette gamme se
soient librement inspirés des spartiates qui étaient reconnus comme de grands
guerriers. Les Spartiates furent souvent
considérés comme l'un des peuples antiques ayant porté l'art de la guerre à un
degré que peu ont égalé. Cette réputation n'est pas surfaite, car c'est l'une
des premières civilisations à avoir mis sur pied une armée de citoyens-soldats
professionnels. Entraîné au combat dès l'âge de 7 ans le jeune homme devient
citoyen à 20 ans et doit son service militaire jusqu'à ses 60 ans.
La bague assez imposante, est faite de couleurs
brillantes : noir, argent et bronze. Elle reprend le même type de casque
avec en dessous « RUINATION » suivi en plus petit de la marque « MAN
O’ WAR ». La base de celle-ci est parsemée d’épées courtes. A l’arrière,
un bouclier Dipylon avec deux lances vient compléter les décorations guerrières
de la bague.
Place à la dégustation ! Certains diront : enfin…
J’ai une cape assez huileuse et de bonne fabrication.
Je décide de faire une coupe droite. A cru, le tirage me
semble parfait. Je suis directement plongé dans le poivre et les épices.
Après un allumage juste et parfait, je peux profiter
pleinement de ma dégustation.
Un bon flot de fumée et me voilà embarqué dans des saveurs
de chocolat crème, de poivre noir, de noix.
Le tirage est parfait, la combustion très bonne.
Je ne saurais pas décrire toutes les saveurs tellement son
flot est important : cela va du café au chêne, en passant par le cèdre,
les noix de cajou, le poivre noir…
Ma dégustation se passe très agréablement et la quantité de
fumée est assez intense.
La puissance du poivre diminue légèrement et vire au blanc
qui reste bien présent ; il y a du cuir et de la tourbe qui viennent se
manifester.
Un moment, je suis perdu dans les saveurs et me demande à
quoi cela me fait penser… J’y suis ! Je me retrouve devant la camionnette
de ma jeunesse, où le marchand cuisait ses hamburgers épicés et ses oignons
grillés juste à côté des cornets de glace. C’est ce mélange que je retrouve le
sucré avec les épices et une petite odeur d’oignons frits. Pour la petite histoire, ici cela passe très bien ; mais dans les
cornets, c’était une tout autre galère.
Je viens de bouger la bague et entame la dernière ligne
droite, quand le poivre redevient noir ; la réglisse et un gout de
chocolat à la noix de coco font leur apparition.
Je suis vraiment scotché par la quantité de saveur qui
m’entrainent dans un ballet rythmé.
Franchement bravo ! Ce cigare me plait énormément.
Seul petit point d’ombre au tableau, la cendre qui reste
ferme sur 2-3 cm puis tombe. Par contre, sa couleur renforce mon idée d’un
cigare bien équilibré.
La dégustation du jour s’est réalisée sur un Robusto de 12.10
cm pour un cepo 52.
Cape : Ligero Sun Grown (Equateur)
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : Ligero (Nicaragua, Honduras)
En conclusion : j’ai fait 5 tests de ce cigare avant de
réaliser l’article ; ce cigare super bien construit a une palette de
saveurs énorme, une belle quantité de fumée et une très belle construction.
La puissance est moyenne à forte. J’ai donc fait un test
avec une coupe en V pour avoir une pleine puissance, mais j’ai dû dégazer plus
souvent, donc je ne sais pas si j’ai gagné au change.
J’ai fait un test avec une bière Julius (bière spéciale à
9°) et le mélange était parfait.
Je vous conseille vivement de ne pas passer à côté de cette
vitole qui se vend (au moment de la rédaction de l’article) 8.70 euros. Vous la
trouverez facilement dans votre civette favorite, cherchez le casque.
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