Patoro
Brasil
Gordo
Une marque un peu méconnue chez nous et pourtant son créateur,
ses partenaires et son équipe commerciale sont dans le monde du cigare depuis très
longtemps, voir leur première jeunesse pour certains.
Un peu d’histoire s’impose, nous sommes en 2001, en Suisse.
Qui dit Suisse, dit évidement Davidoff.
Patrick Martin, qui développe les
cigares Avo et Griffin’s depuis 13 ans, décide de lancer sa propre marque au
nom de Patoro.
Après réflexions et diverses recherches approfondies, il
décide que sa marque serait développée en Rép. Dominicaine et plus spécialement
dans la société Reyes.
En 2014, il s’associe au Dr. Pablo Richard Schneider, petit-fils
du Dr. Ernst Schneider qui avait dirigé l’achat de l’entreprise à Zino Davidoff
en 1970. Pablo rejoint le conseil d’administration mais devient aussi le
responsable des ventes internationales et lance avec succès la marque Patoro
aux Etats-Unis.
Pour clôturer ce petit historique, il me faut ajouter que
depuis 2019, le responsable marketing et ventes de la société en Europe n’est
autre que Vincent Krembel, ancien ambassadeur de la marque Davidoff au niveau
mondial, et qui a travaillé pour la marque pendant presque 30 ans.
Quand je vous dis qu’on a affaire à des connaisseurs du
monde des cigares, je pense qu’avec leur carte de visite, cela se confirme.
Ce soir je me lance dans la dégustation du Patoro Brazil
Gordo.
J’ai une cape marron mi claire avec une bague très simple
mais recherchée, chez Patoro on va à l’essentiel, celle-ci est dotée d’un P et d’une
étoile à 5 branches, comme sur toute la marque.
P pour Patoro et l’étoile pour les 5 émotions positives
ressenties lors de la dégustation de chaque cigare Patoro: joie, sérénité,
inspiration, admiration et satisfaction.
Alors comment reconnaitre facilement
le module ?
Il suffit de regarder la couleur de la bague, dans la gamme
Brasil elle est verte mais pas n’importe quel vert, il s’agit du British Racing
Green. Si vous êtes fans de courses automobiles, vous devez savoir que jusqu’à
la fin des années 60, les voitures devaient arborer leur livrée nationale
respective pour la Formule 1, les courses d'endurance, les courses de voitures
de tourisme, et les autres compétitions internationales. L’Angleterre a pris le
vert et vu ses nombreuses victoires à cette période, celui-ci est vite devenu
symbole de pouvoir, volonté, efficacité et victoire. A ce jour, cette gamme est
considérée par Pablo Schneider comme le chef d’œuvre de la marque Patoro, certains
amateurs l’ont même déclaré : le
meilleur assemblage qu’ils aient eu la chance de déguster ! Le vert BRG
s’est donc imposé naturellement pour la bague.
Place à la dégustation, après une coupe, j’aspire quelques
fois avant de l’allumer, le tirage me semble parfait. Je craque une allumette
et la dirige vers le pied. Cela ne sera pas suffisant, mon cigare a besoin de
plus de chaleur pour s’embraser. Je complète donc mon allumage par un coup de
chalumeau.
Ma vitole libère sa fumée comme si elle attendait un feu
vert du pied incandescent, une petite palette de saveurs se dégage avec du café
crème légèrement sucré, du cèdre et du poivre blanc. Un soupçon de cannelle fait
son apparition, enveloppe le tout comme dans une tarte aux pommes, avant de libérer
les saveurs découvertes précédemment. Je constate que le poivre est passé de
blanc à noir.
Dans le 2ème tiers, le café crème diminue
sensiblement, le cèdre disparait et je rentre dans une forêt de Chênes
ancestraux, pour filer vers une petite parcelle de menthe poivrée. Quelle
plaisir cette ballade campagnarde.
Alors que mon cigare monte légèrement en puissance, il perd
au même moment ses aspects crémeux et café sucré, il me laisse en lévitation
dans un flot de chêne, de poivre noir et de noix sèches.
Ma dégustation du jour s’est portée sur un Gordo de 13.9 cm
pour un cepo de 58.
Cape : Cubra (Brésil), c’est une graine hybride cubaine
et brésilienne qui est cultivée au Brésil.
Sous-cape : Rép. Dominicaine.
Tripe : Rép. Dominicaine.
En conclusion : ma dégustation avait une superbe
construction et un tirage parfait avec une cendre qui tenait parfaitement, la
cape Cubra lui donnait un côté moins sucré que les autres tabacs venant du
Brésil que j’ai déjà eu la chance de déguster.
Ma vitole m’a procuré beaucoup de plaisir jusqu’au 3 ème
tiers avec une petite perte de qualité (dans ce que je recherche dans un
cigare) à la fin.
J’y reviendrai très certainement avec plaisir.
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