EIROA
CBT Maduro
Robusto
CLE Cigar Company commence à se faire connaitre chez nous
avec ses marques Asylum, Eiroa.
Christian Luis Eiroa, qui est né au Honduras en 1972, est la
3ème génération Eiroa dans le monde du cigare. Il suivra les traces
de ses anciens en 1995 après ses études. Et tout va aller très vite pour lui,
cette même année sa famille achète la marque Camacho à la famille du défunt
Simon Camacho. En 1998, il prend la tête de l’entreprise familiale et continue à
travailler durement sur le développement du Camacho. En 2000, la marque est
lancée aux States et simultanément au niveau international. Et n’en déplaise
aux détracteurs, celle-ci atteint un vif succès.
8 ans plus tard, Christian revend Camacho à Oettinger
Davidoff mais reste dans la société 3 ans supplémentaires pour assurer la
meilleure transition.
2011, il prend une année sabbatique consacrée à sa famille,
au golf, la pêche…
2012 c’est l’année de son grand retour et il crée CLE Cigar
Compagny.
Et ce jour, je me lance dans la dégustation de son EIROA CBT
Maduro.
EIROA : vous venez de lire les explications
CBT : pour Capa, Banda et Tripa que vous allez traduire
très facilement par Cape, Sous-cape et Tripe
Maduro : Ces capes sombres qui offrent généralement un
goût plus sucré sont généralement produites en laissant les feuilles de la
plante plus longtemps exposées au soleil et à un processus de maturation et de
fermentation plus long.
Lors de la soirée : Les poilus qui fument saison 2, on
vous avait dit que Camacho Triple Maduro était un cigare unique au monde, et
bien ce n’est plus le cas puisque Christian remet cela avec son nouveau CBT
Maduro.
Assez parlé historique et place à la découverte de ma vitole
et à sa dégustation.
Ma première pensée lorsque je regarde mon cigare est que
Christian a un faible pour le noir car comme pour sa version Camacho, ma
dégustation du jour en est recouverte du pied jusqu’à la bague.
Elle est protégée par une capote en papier (je
parle bien du manteau militaire avec capuche) noire brillant, celle-ci est
recouverte de plusieurs EIROA entourés d’un vieil adage espagnol en 3
mots : SALUD, AMOR et PESATAS (Amour, Santé et Argent),
le tout inscrit en argent. Cette capote est une marque de fabrique de la
société CLE, c’est un hommage que Christian dédie à son grand père, il gardait
toujours son cigare caché dans une boite au pied de son lit.
Ensuite vient une bague avec beaucoup de rouge, d’argent et
de noir. Au centre de celle-ci on retrouve les mêmes inscriptions que sur la
capote, avec en plus et tout autour : Tradicion,
Tabacalera et Calidad Superior (Tradition, Tabac et Qualité Supérieure).
Sur son côté gauche : HECHO 2013 en
petite police noire. Sur le côté droit de la bande, un autre rectangle argenté
sur les rayures indique DESDE 1916.
Quand je retire la capote, je découvre une cape d’une
couleur sombre qui me fait penser à un café expresso, elle est assez lisse et
un peu huileuse.
Je commence le rituel minutieux de la coupe et de
l’allumage. A cru le tirage me semble parfait, et une odeur de café strong est
présente.
Aux premières bouffées, la fumée se développe dans un flot
important et ma vitole me sert sur un tapis rouge des saveurs de café strong,
de poivre blanc. Elles seront rejointes un peu plus tard par du terreux et de
fougères.
Ces quelques saveurs, un peu restreintes, font un balai avec
des grands changements d’intensité comme le flux et le reflux de l’océan. Et
donne à ma dégustation, un moment de plaisir et fait de celui-ci un cigare
plaisant.
Je pense déceler une pointe de cerise rouge, de chêne qui
viennent compléter ma palette. Mais c’est l’aspect crémeux qui est prédominant
dans ma dégustation.
La cendre reste bien blanche, cela renforce mes impressions
de grand équilibre dans la construction de ce puros du Honduras.
Si ma vitole a une puissance moyen fort, il est corsé mais avec une finition douce même après la
dégustation, on garde un moment ce mélange corsé crémeux.
J’ai donc fait une dégustation d’un cigare puros avec des
feuilles uniquement maduro. Son créateur voulait absolument des feuilles naturellement
plus foncées en raison de la quantité de soleil et de nutriments qu'elles reçoivent.
Celui-ci a une longueur de 12.7 pour un cepo de 50
En conclusion : un cigare bien construit, d’une
puissance moyen-fort, et un équilibre parfait. Une complexité faible mais qui en
fait quand même un cigare assez plaisant.
Je pense que je le refumerai très volontiers mais je vais
d’abord déguster la version naturelle.
Prix au moment de la rédaction de cet article : 9.8
euros.
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