Hiram & Solomon
Grand Architect
Toro
Le petit dernier de la gamme est prévu en trois
modules : Robusto, Toro et Gran Toro.
Ce midi, je m’attaque au Toro pour une dégustation qui, je
l’espère, sera juste et parfaite.
Je sors donc ma vitole de sa pochette
personnalisée aux signes de la Franc-Maçonnerie U.S.
J’ai une cape qui est grasse avec de fines nervures; il
parait que les capes corojo sont les meilleures du monde. Elle est décorée
d’une belle grande bague.
Avant de se pencher sur sa description, permettez-moi de
revenir un moment sur le nom de ce cigare : Grand Architect. Si ce nom est
régulièrement utilisé par une majorité des francs-maçons, le terme remonte bien
avant la création de la Franc Maçonnerie dans son côté spéculatif, puisqu’on le
retrouve déjà chez Cicéron : Quoi de plus manifeste et de plus clair,
quand nous avons porté nos regards vers le ciel et contemplé les corps
célestes, que l'existence d'une divinité d'intelligence absolument supérieure
qui règle leurs mouvements ? [...] non seulement la demeure céleste et divine a
un habitant, mais celui qui l'habite exerce sur le monde une action directrice,
il est en quelque sorte l'architecte d'un si grand ouvrage et veille à son entretien.
Donc en partant du principe qu’il y aurait un être
supérieur, un Grand Architecte, notre bague de couleurs bleu et or, nous montre
une main céleste (entourée de rayons lumineux) qui descend du ciel et qui tient
un compas dont les pointes reposent sur une équerre. Entre les deux, nous
trouvons la lettre G et divers outils comme le maillet et la truelle…
Cette partie de la bague est rehaussée par 3 bandes
d’entrelacs, entre les deux premières on peut y lire “Hacho A Mano”.
Sous l’équerre, la fameuse formule chère à la marque 2B1ASK1
et enfin GRAND ARCHITECT suivit de HIRAM & SOLOMON.
Un dernier petit moment de contemplation sur la cape et je
me décide à la couper: à cru, j’ai un très bon tirage avec des notes sucrées et
poivrées.
Je suis prêt pour un voyage de l’occident à l’orient... Me
voici donc dans les premières bouffées et son flot de poivre noir, cèdre et
humus, le tout accompagné d’une belle dose de cannelle et agrumes.
Ma dégustation fait un pas de côté pour m’offrir du chocolat
au lait, du caramel et des noisettes avant de revenir vers le poivre noir et la
terre grasse. Les agrumes qui étaient morts dans le second tiers, reviennent à
la vie et prennent de l’ampleur. Elles entrainent dans leurs sillions des
nuances de vanille et de café.
Je suis hors du temps, hors du monde de la nécessité, je
flotte dans le Gwenved. En d’autres termes je suis passé du monde profane au
monde sacré et ce passage ne s’est pas fait brutalement mais dans une belle
douceur. La fumée blanche qui est abondamment présente dans la pièce y est
peut-être pour quelque chose.
Lentement, je redescends avant de me bruler la moustache et
dépose un petit mégot dans le cendrier. Quand il a vécu sa belle mort, je
décide de le rendre à la Terre Mere.
Ce cigare rentrera certainement dans mon panthéon de très
bonne dégustation avec une puissance moyen-fort et une multitude de saveurs.
Cape : Corojo (Nicaragua)
Sous-cape : Jalapa (Nicaragua)
Tripe : Esteli, Jalapa (Nicaragua), Paraguay
En conclusion : un cigare qui mérite franchement son
nom et que je vous conseille vivement de découvrir, en tout cas pour ceux qui
ont déjà la chance de le trouver dans leur pays, car à ce jour la gamme est
toujours indisponible en Belgique.
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