Hiram & Solomon
Shriner
Toro
Encore un bien drôle de nom pour une gamme de cigares, mais
si vous me suivez, vous avez entendu celui-ci dans l’article “Le Monde ducigare, une aide à la jeunesse”.
En effet c’est le nom des hôpitaux pour enfants que les
francs-maçons américains aident partout aux Amériques.
Mais que sont exactement les shriners ou Ordre arabe ancien
des nobles du sanctuaire mystique ?
Tout commence en 1870, à Manhattan. Les francs-maçons se
retrouvent souvent au Knickerbocker Cottage, un restaurant de la ville, pour
partager un repas. C’est lors d’un de ceux-ci que l’idée d’une fraternité axée
sur le plaisir et la camaraderie va germer. Le médecin Walter M. Fleming et
l’acteur William J. Florence prennent le projet particulièrement à cœur et
décident d’y consacrer du temps.
William, qui voyage beaucoup de par son métier, est invité
un soir à une fête luxueuse donnée par un diplomate arabe; le clou du spectacle
est une sorte de comédie musicale dont le point culminant est un faux rituel
d’initiation dans lequel les convives deviennent membres d’une société secrète
imaginaire. De retour aux states, il va raconter ce qu’il a vécu à son frère
Fleming qui va fortement s’en inspirer pour créer la nouvelle fraternité :
The Ancient Arabic Order of the Nobles of the Mystic Shrine. Le rituel,
les costumes et les symboles imaginés par Fleming et Florence ont tous un thème
proche-oriental qui les distingue des rites maçonniques traditionnels. Les deux
fondateurs s’initient eux-mêmes en 1870, et procèdent à l’initiation de 11
nouveaux membres en 1871.
En accord avec le thème arabisant, il ouvre le premier
temple à New York et lui donne le nom de Mecca, en référence au lieu
sacré de l’Islam. Les Shriners portent le fez, un chapeau traditionnel
marocain. Les valeurs et croyances de la fraternité n’ont toutefois rien à
voir avec la religion islamique.
Une fraternité qui grandit à vue d’œil et qui comptera 55000
membres en 1900. En 1919, le Potentat Impérial (la plus haute autorité des Shriners)
Kendrick Freeland, visite un hôpital pour enfants souffrant d’infirmités
à Atlanta. Bouleversé, il prend conscience des besoins en soins orthopédiques
pour les enfants. Afin d’aider à financer les activités de l’hôpital, Freeland
propose d’établir une cotisation annuelle de 2$ (5$ aujourd’hui) par membre des
Shriners. Le projet de financer un seul hôpital se transforme rapidement en un
projet beaucoup plus ambitieux, et les travaux débutent pour créer un vaste
réseau d’hôpitaux spécialisés dans toute l’Amérique du Nord. Le premier hôpital
entièrement construit grâce aux efforts des Shriners ouvre ses portes à
Shreveport, en Louisiane, en 1922. Pour y recevoir des soins, l’enfant doit
venir d’une famille qui n’a pas les moyens de payer les soins orthopédiques
nécessaires et la limite d’âge est 21 ans. Dans les années 60, les hôpitaux
Shriners développent une seconde spécialité : le traitement des brûlures
sévères chez les enfants.
Aujourd’hui, le réseau des Shriners compte 22 hôpitaux à
travers les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, avec un budget d’opérations de
plus de 850 millions $ par année pour tout le réseau. Plus d’un million
d’enfants ont jusqu’à maintenant été soignés gratuitement grâce aux Shriners.
Il n’en fallait pas plus pour que les créateurs de la gamme
Hiram & Solomon développent une gamme de cigares qui portent le nom de
Shriner.
Ils sont commercialisés dans une jarre humidificatrice en
forme de fez. L’intérieur de celle-ci se compose de 47 languettes de cèdre et
comporte 20 cigares.
Ma dégustation du jour se porte sur le Toro : j’ai une cape
râpeuse qui porte une bague dorée et rouge bourgogne. Sur celle-ci, nous
pouvons lire le nom du cigare : Shriner, avec en dessous le logo de
l’ordre (tout en symbole), la date de fondation de celui-ci et enfin Hiram
& Solomon.
A froid, la cape et le pied me donnent des sensations de
noisettes, chêne, café au lait.
Après mon petit rituel de coupe et d’allumage, j’ai une
belle quantité de fumée assez rapidement.
La combustion est ondulée, je me force
donc à le fumer lentement pour garder une régularité dans celle-ci.
J’ai toujours ces sensations de café, noisettes, poivre
blanc, cannelle, cacao et toast beurré.
Lentement les noix et le café cappuccino prennent place dans
ma dégustation, puis prennent carrément le dessus et ne quitteront plus ma
vitole avec le poivre blanc et une terre grasse.
J’ai accompagné ma dégustation avec un vin Retsina ; son
gout caractéristique de pin et épicé se marie super bien avec mon cigare.
La dégustation de ce Saint
Graal, nom donné par les créateurs, est une belle découverte avec des arômes
doux et une puissance moyenne, ma vitole mélange 5 pays dans une harmonie
parfaite.
Mon cigare de type Toro de 15.25 cm pour un cepo de 52 se
compose de :
Cape : Sumatra (Equateur)
Sous-cape : Indonésie
Tripe : Arapicara (Brésil), Jalapa et Ometepe (Nicaragua)
et Rép. dominicaine.
En conclusion : un cigare qui m’a permis de me
renseigner sur les Shriners et leurs actions, je ne peux d’ailleurs m’empêcher
de partager avec vous la vidéo explicative.
Pas un grand voyage avec celui-ci mais un très bon moment de
dégustation, de partage virtuel avec des frères et que je referai très
certainement.
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