Hiram & Solomon
Fellow Craft
Toro
Je continue mon exploration de la gamme Hiram & Solomon,
avec ce soir le Fellow Craft.
Je ne vous dévoilerai pas de secrets puisqu’on
les trouve maintenant dans toutes les bibliothèques dans des livres sur le sujet ou en kiosques avec le Franc Mag : ce cigare correspond au
2eme degré de la franc maçonnerie.
Ma cape est légèrement huileuse avec très peu de nervures,
elle est comme à l’accoutumée pourvue de deux bagues, une classique pour la
gamme et une de pied. Celle-ci, noir argent, reprend le degré maçonnique du
cigare (si votre bague porte un simple FC, vous avez dans les mains une édition
2016 qui était des cigares de Rép. Dominicaine, et dont la qualité gustative
est bien loin de ceux-ci)
Place à la première opération, le test à cru et l’allumage.
Je sens des saveurs douces et crémeuses avec une pointe de
poivre noir et de réglisse.
Une présence de fruits rouges et de... Qu’est-ce
donc... ? Après un moment, j’y suis, c’est le gout de la vitamine acérola C de
chez Nutrilite (Amway).
Les abords du temple sont déserts… je craque mon allumette
et je rentre dès les premières bouffées dans le monde du sacré. Celui qui fait que
nous sommes hors du temps, dans une certaine béatitude et qui ralentit la
vitesse de tirage pour profiter pleinement de la complexité des saveurs.
La complexité des saveurs se
fait ressentir, je passe du Lac des cygnes à La Chevauchée des
Walkyries en passant par Casse-Noisette. Le cèdre, le cacao, le café
crémeux, la cannelle, le cumin, le poivre rouge… ce ballet grandiose me fait penser à l’aigle tacheté qui monte en cercle, plane, pique vers le sol
et remonte rapidement.
La montée en puissance se fait aussi ressentir, ma
dégustation est passée de moyen à moyen-fort.
Je suis aux anges, et ma dégustation me plonge totalement
dans l’enquête du Commissaire Marcas ; je vis avec lui sa quête de Paris à San
Francisco.
Les saveurs prennent place dans l’entièreté de ma bouche
avec un piquant de poivre rouge sur le bout de la langue, et du café crémeux,
du cèdre et des épices sur les joues et l’arrière de la bouche.
A regret, j’arrive dans le dernier tiers et je suis plongé
dans les cerises, le beurre, le cuir fraichement tanné, les fruits secs, la
réglisse et un aspect de viande fumée sur le feu de bois, ce qui me ramène à un
tas de souvenirs comme le fumage de la viande d’original sur le lac Ménantel ou
dans la garrigue croate.
Ce mélange de douceurs fait sensiblement redescendre la
puissance mais mon cigare reste parfaitement équilibré.
Ce qui renforce ma conviction : ces cigares ne sont ni des
marchands du temple, ni un coup de communication, mais une recherche approfondie
pour faire une très belle gamme de cigare.
Encore quelques tirages pour aller le plus loin possible
dans cette dégustation et je repose celui-ci dans le cendrier.
Pari réussi ! Ce cigare est un vrai voyage bien connu du
compagnon maçonnique.
Ma dégustation du jour portait sur un Toro de 15.25 cm pour
un cepo de 52.
Cape : Habano Oscuro (Nicaragua)
Sous-cape : Sumatra
Tripe : Jalapa, Ometepe, Esteli (Nicaragua)
En conclusion : un cigare qui invite au voyage et qui a
un panel très large de saveurs. Un moment détente, de méditation ou de bon
temps. Même si la puissance monte assez vers la fin, la force moyennement forte
de la majorité de celui-ci en fait un cigare ouvert à beaucoup de palais et qui
peut se déguster même en matinée.
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