Toscano
Duecento
C’est lors d’un échange très constructif que j’ai fait la
connaissance de ce module.
Je dois dire que j’ai été surpris quand la personne qui me
recevait m’a proposé de le couper en deux au niveau de la bague pour déguster
chacun sa moitié.
Vous verrez après qu’il avait raison.
C’est en aout 1815 que l’entreprise commence ses premiers
cigares pour les florentins, même si on est loin des Médicis, Florence reste
une ville importante de l’Italie et est la capitale de la Toscane.
Mais il faudra attendre 1818 pour que la société Toscano se
lance dans une production régulière
Et en 1879, la famille Maccaferri inscrit dans la province
de Bologne la première Ditta Maccaferri
Raffaele Officina da Fabbro.
L’histoire était en marche et Toscano allait rapidement
devenir une entreprise de renom avec 56 entreprises industrielles à travers le
monde : 16 en Italie, 8 dans le reste de l’Europe, 1 en Afrique, 15 en Asie,
6 aux U.S.A. et 12 en Amérique du sud.
Le seul regret pour nous amateurs, c’est qu’il n’y a pas
encore de long filler, mais certains cigares faits main méritent qu’on s’y
arrête. Surtout que ceux-ci sont roulés à
LUCCA en Toscane, unique fabrique en Europe où il y a encore des rouleuses
C’est pourquoi j’ai accepté de déguster ce Duecento.
Le moins que le puisse dire c’est que on est loin des
cigares à la cape bien lisse et huileuse, puisque celle-ci est cabossée (on
dirait les routes belges), très rugueuse au toucher et assez sèche. Elle est
décorée d’une bague qui rappelle les 200 ans de la firme. Celle-ci est noir et
or, on peut y lire TOSCANO, 1818, DUECENTO et 2018.
Comme convenu, nous retirons la bague : celle-ci est
collée correctement et se détache facilement de la cape. Et on le coupe en
deux, au niveau du plus gros diamètre du cigare.
Je constate que mon cigare ne doit pas être coupé et que la
tête et le pied ont le même format, un indice qui me confirme que jusque-là mon
ami a raison : nous avons deux cigares pour le prix d’un.
L’allumage se fait correctement ainsi que la combustion
initiale, je retrouve un peu de cuir, du cèdre et de l’humus et une intensité
très moyenne.
Le flot de fumée est assez important, seul point positif à
ce stade.
Ma dégustation va se modifier en allant vers un côté plus
fumé, légèrement salé et poivré et mon cigare va monter en puissance.
Je me demande d’où me vient ce côté fumé que je connais (non
rien avoir avec certains whiskies), ma mémoire s’active et me ramène au MUWATKentucky Fire Cured (Drew Estate) pas un hasard puisque j’apprendrai plus tard
que ce type de tabac rentre dans ma dégustation du jour.
La fumée est toujours imposante et la puissance moyenne est
passée à moyen-fort, je suis un peu sur ma faim au niveau palette des arômes
mais je passe un bon moment.
Mon cigare ne va plus évoluer mais j’ai eu mon compte, je
suis rassasié et je n’ai pas du tout envie de fumer un autre cigare dans la
foulée.
Mon deuxième test, je décide toujours de le couper en deux
mais de les fumer à 2 heures d’intervalles. Je constate que mes deux
dégustations me semblent identiques en tous points. J’ai donc l’impression que
le fumer en entier amènerait une montée en puissante suivie d’une chute assez
vertigineuse qui amènerait une grande déception.
Je pense aussi que par son côté astringent, le fumer dans
son entièreté apporterait plus d’insatisfaction que de bonheur.
Pour l’anniversaire de la firme, ce cigare a été calculé
puisqu’il fait 20 cm pour un cepo de 2 cm au niveau de la bague.
Cape :
Kentucky Fire Cured (U.S.A.)
Sous-cape : Les cigares Toscano n'ont pas de sous-cape
Tripe : Italie et Kentucky Fire Cured (U.S.A.)
En conclusion : un cigare recherché avec sa cape qui a
vieilli 12 mois, et son procédé de séchage sous le feu. Pas vraiment
transcendant mais qui apporte un moment de plaisir avec une puissance et
quelques arômes épicés. Il est fortement conseillé de le fumer ammezzato
(couper en deux) pour jouir pleinement de celui-ci.
Prix au moment de la rédaction de l’article : 6.20
euros mais il est vendu par pack de trois.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation