Oliva Serie V Melanio
Edition Limitée 2018
Robusto
Oliva me surprend toujours avec sa gamme Melanio que j’ai
dégusté en Robusto Maduro ou en Gran Reserva Limitada Figurado.
Cela sera-t-il encore le cas avec cette édition 2018 ?
Permettez-moi comme à l’accoutumée de commencer par une
petite description de la boite qui contient 10 cigares. Elle est noire laquée
et ressemble assez fort à une boite de chocolat fin (Lindt ou autre artisan
chocolatier), on y retrouve tous les renseignements sur les cigares qu’elle
contient avec sur le couvercle et en lettres d’or Oliva, Serie, Melanio,
Edicion Limitada 2018, Robusto et Esteli Nicaragua. Et sur la face avant :
Oliva Serie V Melanio.
A l’intérieur, les cigares sont protégés par un papier
de soie et un ruban permet de les sortir sans les abîmer.
Je prends donc un cigare hors de sa boite et retire la
cellophane, j’ai une cape de belle construction avec un brun assez intense, qui
est pratiquement recouverte par les bagues puisqu’en plus de la bague imposante
de la gamme, on a une bague de pied d’un rouge vif et qui reprend toujours en
lettre d’or l’année 2018.
Mon pote Cédric me disait qu’il appréciait ce genre de bague
car cela protège le pied du cigare, je ne peux que lui donner raison.
Place enfin à la première dégustation : je retire le
plus délicatement possible la bague de pied, cela serait idiot au vu de toute
la protection de le niquer juste avant d’allumer cette vitole. Pour cette
première dégustation je reviens à mes anciennes habitudes et je le punch à l’aide du plus gros
emporte-pièce disponible sur le briquet Oliva. A cru, je détecte déjà le poivre
(classique du terroir nicaraguayen) et le chocolat (non pas celui de la boite,
lol).
L’allumage se fait parfaitement et le tirage est aisé en
gardant une certaine résistance, je veux dire par là que j’ai un cigare bien
rempli mais pas trop serré.
Pendant l’allumage, je constate une chose, qui me plonge
dans mes anciens articles, c’est bien ce qu’il me semblait alors que le OlivaSerie V Melanio Robusto est box pressed, cette édition 2018 est ronde.
Ma dégustation prend des allures de cèdres, de chocolat
raffiné, de café moka.
Je suis dans une sorte de palais des douceurs avec un
contour épicé et poivré. En fait, le poivre noir est bien présent mais il est
dilué comme enrobé de douceurs.
La cendre est solide, ferme et colle presque au cigare, elle
est aussi particulièrement blanche, signe d’un très bon équilibre.
Je me laisse bercer par cette douceur quand mon palais est
titillé par une nouvelle saveur, je suis dans les fruits rouges. Pas sucré ou
mielleux mais plutôt la saveur juteuse du fruit.
Et boum, c’est le décollage,
je me revois dans les plaines du champ de tir à Elsenborn quand gamin, on
profitait que les tirs étaient suspendus pour le week-end et qu’on partait à la
recherche des fraises sauvages, des mures ou des framboises, ma dégustation me
renvoie en pleine tête un autre souvenir, celui de la récolte de baies de
sureau avec ma grand-mère.
Mais le poivre noir me rappelle à l’ordre et je reviens à ma
dégustation, cela me permet d’être scotché par la superbe construction de ma
vitole. La combustion et le tirage sont simplement parfaits.
Pour ma deuxième dégustation, j’ai décidé de la partager
avec mon frérot Roch, qui avait quelque chose à fêter. Nous l’avons dégusté
avec une bière Swaf. Son côté rafraichissant se mélange parfaitement avec la
fausse douceur de notre cigare. Entre deux gorgées, Roch me dit : ce
cigare a une puissance qui n'a d'égal que son subtil équilibre, ce qui me fait
rire sur le moment (plus par sa façon de le dire que le contenu). Mais avec le
recul, il avait franchement raison.
L’avantage du partenariat entre Cortes et Oliva est que
cette édition exclusive a été faite pour l’Europe, nous ne subissons donc pas
le goût des amateurs américains.
L’inconvénient c’est que comme toute édition spéciale, la
production est limitée il y a eu seulement 10000 cigares de produits avec 500
petits cigares pour la Belgique.
Mes tests se sont faits sur un cigare de 12.7 cm pour un
cepo de 52
Cape : Equateur (graine exclusive pour Oliva)
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : Nicaragua
En conclusion : comme je disais pour la version limitée
de l’an passé, ce cigare n’est pas un cigare de tous les jours, c’est une
dégustation qui demande qu’on se pose, qu’on prenne le temps de le fumer
calmement et dans les meilleures conditions. Rien que le travail de
construction, d’équilibrage sans parler des saveurs méritent son prix. Mes
cigares avaient une puissance de moyen – fort et une saveur fruits rouges qui
fût une belle découverte.
Prix d’achat lors de la rédaction de cet article : 20
euros
Laissez-moi, prendre congé de vous avec un tweet de Fred Vandermarliere (CEO
de J. Cortés) : Désormais, on savoure systématiquement un cigare en conscience.
Ça ne doit pas devenir une addiction. Modération et bon sens doivent guider
tout fumeur de cigare qui se respecte.
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