Camacho
Powerband
Robusto Tubos
Ce cigare que je déguste ce soir n’est pas disponible chez
nous et il n’est pas dans les objectifs immédiats qu’il le soit. C’est un ami
qui me l’a rapporté d’Espagne.
Mais je vous en parle car on le retrouve quand même dans les
boites assortiments Camacho.
Ce cigare est présenté dans un tube, gris avec en grand
CAMACHO avec en dessous : Powerband, qu’on pourrait traduire par la
puissance du moteur en V. Il y a aussi des phrases pour renforcer cela
comme : la force de l’accélération, l’endorphine, une grande intensité… le
capuchon du tube et noir avec le scorpion en gris symbole, de la marque.
J’ouvre le tube et sors un cigare à la cape sombre et
huileuse avec deux bagues noires et grises. Une de pied qui reprend le logo du
moteur en v et POWERBAND et une autre plus classique avec le nom Camacho et les
mêmes genres d’inscriptions que sur le tube.
Avec une mention particulière qui
est : Master Built Séries.
On peut dire que Camacho se divise en trois grandes
familles : la classique (avec l’orange, le jaune, le rouge, le bleu et le
triple Maduro), la Liberty (avec les éditions 2016 et 2017) et la Master Built
Séries (avec le American Barrel Adged et le Powerband).
“La série Master Built est un nouveau pilier pour nous”,
a déclaré Dylan Austin, directeur du marketing de Davidoff aux
Etats-Unis. Il s’agit de la fusion de nos maîtres blenders avec ceux des
autres catégories ; travailler en collaboration pour créer des expériences qui
brisent les chaînes de la convention.
Après les traditionnelles préparations de la dégustation, je
tire quelques coups à cru pour être directement en contact avec du poivre noir,
du cèdre et une douceur que j’associe rapidement au pancake au sirop d’érable.
L’allumage est parfait, le tirage très très correct et la densité de fumée est
plus qu’acceptable, bref je pense que tout est réuni pour que je passe un bon
moment de dégustation.
Je trouve que le démarrage est assez plaisant avec le poivre
noir bien présent, mais je pourrais comprendre que certains débutants ou
amateurs de cigares plus doux soient dérangés. Moi cela me plait surtout que ce
poivre noir est accompagné de cèdre et d’un arrière-goût de pomme d’amour qui
vient subtilement calmer tout cela.
Plus je fume, plus je comprends les allusions à la forte
accélération : ce n’est pas que mon cigare monte d’un coup en puissance, non
cela n’a rien avoir, c’est juste que le poivre noir diminue d’intensité pour
revenir aussitôt sur le devant du panel des saveurs.
Je trouve cela assez marrant ce va et vient, un peu comme
quand on mange un plat relevé brésilien et qu’on profite d’une bouchée de
manioc pour avoir un moment d’apaisement. Et bien mon cigare, c’est pareil: du
poivre noir, un apaisement et le retour du poivre noir.
Si vous cherchez un cigare modéré ne prenez pas ce powerband
car la fin du 2ème tiers ne va pas changer. Que du contraire, le
poivre noir et le côté épicé vont continuer leur va et vient sans interruption
avec la régularité du métronome.
Enfin diront certains, dommage diront d’autre en 3ème
partie de dégustation, le poivre vire au blanc et laisse place à du chêne, des
grains de café et même une sensation de saveurs métallique légère auquel
s’ajoute une sensation de bois brulé lors d’un feu de camp.
Ma dégustation du jour portait sur un robusto de 12.7 cm
pour un cepo 50, celui-ci est fabriqué à partir de tabac de 5 pays avec :
Cape : Habano 2000 (Equateur)
Sous-cape : San Andres (Mexique)
Tripe : Corojo Ligero (Nicaragua), Corojo Ligero
(Honduras), San Vincente Viso (Rép. dominicaine), Piloto Cubano (Rép.
dominicaine)
En conclusion : je pense que comme d’autres marques,
Camacho va payer avec son cigare la comparaison à la gamme classique et je
trouve cela dommage car ici on joue dans la cour des grands. Ce cigare est
franchement très bon si on cherche un cigare puissant et surprenant avec ses
flux et reflux de poivre. J’ai vraiment passé une très bonne dégustation et
j’ai hâte d’en retrouver.
Mise à jour du 30/10 : pour une période assez courte et peut être pas assez pour tout le monde, ce cigare arrive enfin sur le marché belge, puisque notre distributeur (poussé par votre serviteur) a décidé de prendre ce qu'il restait après que la maison mère a annoncé la fin de la production. Donc il sera chez nous à partir de novembre et pour le prix de 9.9 euros.
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