Box Pressed Toro
Encore un cigare de la marque Avo ce soir en dégustation.
J’ai un cigare avec une cape extrêmement douce au toucher,
pas de grosses nervures, pas de trace d’huile juste une couleur brun ocre,
celle-ci est décorée d’une bague classique avec le logo AVO et les
inscriptions : AVO UVEZIAN, SYNCRO ET NICARAGUA.
A cru, j’ai des sensations de menthe, chocolat noir, mais ce
qui me marque c’est le poivre blanc, assez étonnant pour un cigare qui se
revendique Nicaragua.
Permettez-moi d’ouvrir une parenthèse dans ma dégustation.
Tout le monde connait je suppose les cigares Avo qui sont principalement
composés de tabacs de République dominicaine. Avec cette gamme SYNCRO, Monsieur Uvezian a voulu développer des arômes complexes en
combinant différents terroirs. Cet assemblage va se faire au niveau de la
tripe. C’est en jouant sur des tabacs de qualité qu’il va nous donner un cigare
qui va parfaitement se synchroniser avec le temps (comprenez le moment de la
dégustation). Fin de la ().
Je craque une allumette, même si je doute qu’avec la largeur
du pied, une seule sera suffisante pour allumer mon cigare correctement. Le
pied s’embrase parfaitement et le fait qu’il soit un box pressed facilite aussi
bien l’allumage que la combustion.
Dès la première bouffée, je suis dans le pain toasté, le
cèdre, le cuir tanné, le cacao, le tout enveloppé dans un crémeux avec une
pointe de poivre blanc.
Une abondante fumée accompagne ma dégustation, la combustion
reste très correcte.
Après ± 15 min, une sensation qui ne m’est pas inconnue
active ma mémoire, je fouille dans les tiroirs de celle-ci et je l’associe au
raisin de Corinthe sec, celui qui reste toujours dans le fond du sachet et
qu’on croque sans l’hydrater.
Le chocolat noir est bien présent ainsi que l’humus et la
fougère.
J’ai toujours une grosse production de fumée et mon cigare
augmente un peu en puissance mais il restera moyen.
Le raisin fait place au retour du crémeux sous forme d’un
pain cramique accompagné de quelques grains de café et de chocolat amer.
Mon cigare me brule presque les doigts, cela devient
dangereux pour la moustache, je décide donc de le laisser mourir dans le
cendrier.
Lors d’une autre dégustation, j’ai tenté une expérience.
Celle de la méditation. Lumière tamisée, musique d’ambiance et Syncro, il ne
m’en faut pas plus pour que mon esprit vagabonde et que le monde s’arrête
autour de moi. Rapidement je suis dans ma bulle, bien ancré dans le sol mais
avec les pieds dans les nuages. Je remercie la TERRE MERE de ce voyage et je
rentre dans le monde de la nécessité. Je pense que cette facilité de partir
avec ce cigare est favorisée par le tabac du Pérou qui se trouve aussi dans la
tripe, on n’est pas dans le Nicotiana rustica (tabac de la cordillère des
Andes, le plus chargé en nicotine du monde) mais on en est pas loin.
J’ai aussi fait deux dégustations du Robusto, je n’ai pas de
grands changements à vous conter sauf que la durée de vie du cigare est
légèrement plus courte et que la puissance est en très légère hausse.
Par contre, mon ami Saïd m’a souvent conseillé de déguster
du chocolat noir avec un bon cigare, je l’ai donc testé avec un chocolat Galler noir 70%, menthe, citron vert.
Waow, quel bel assemblage, le chocolat laisse un goût rafraichissant en bouche
avec une certaine amertume, cela va libérer encore plus les arômes de ma
vitole.
Mes dégustations se portaient sur le Toro un cigare de 15.3
cm pour un cepo de 60 et le Robusto de 12.6 cm pour un cepo de 50.
Cape : Equateur
Sous-cape : Rép. dominicaine
Tripe : Nigaragua (Ometepe), Rép. dominicaine et Pérou
En conclusion : pour le premier cigare carré de la
marque Avo, je pense que le pari est réussi, j’ai un cigare de très grande
complexité qui combine très bien les saveurs crémeuses et terreuses avec une
enveloppe épicée et légèrement poivrée.
Celui-ci nous invite à nous synchroniser sur nos proches,
partager ce cigare entre amis, et comme disait Avo : SAVOR EVERY NOTE (Savoure chaque note)
Prix au moment de la rédaction, Toro 11.80 euros et le
Robusto 10.80 euros.
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