Red Label Toro
Mon ami Johan (maison Dhont à Tournai) a le même don que
Christoff (DeKelle cigars à Overijse), ils ont l’art de dénicher des petites
perles qu’on trouve rarement autre part.
Ce jour, Johan me conseille un RP que je ne connaissais pas.
Renseignement pris auprès de l’importateur, nous sommes le deuxième pays au
monde où ce cigare est distribué. Il n’y a pas encore de fiche technique et
nous disposons de très peu d’informations. Je ferai avec, quitte à revenir plus
tard sur cet article.
Tout ce que je peux vous dire c’est que c’est un blend avec
assez bien de tabac du Honduras qui a subi une longue période de
vieillissement. De plus une fois roulés les cigares reposent encore entre 2-3
ans avant d’être distribués. Comme dirait Johan : rien que cela mérite
qu’on le teste et surtout cela se sent par sa rondeur douce et son manque
d’agressivité.
Photo de Frédéric Saussez |
La cape a un super aspect avec de belles nervures et une
gigantesque bague qui se compose de deux parties. La première est identique au
Rocky Patel Edition Spéciale et dans la seconde en lettre dorées sur fond blanc
on peut lire GRAND RESERVE, le tout enveloppé de rouge.
Place à la première dégustation (elle sera suivie de 3
autres), je coupe délicatement dans la coiffe, à cru un tirage parfait des
saveurs de cèdre, d’écurie et de humus.
L’allumage se fait normalement avec une bonne dose de fumée,
la combustion est bonne. Je suis surpris par la suavité de ma vitole, je ne
parle pas qu’il manque de puissance, mais plutôt que tout est arrondi, tout est
en symbiose.
Permettez-moi, chers lecteurs, de passer un court instant à ma
deuxième dégustation, loin du bruit.
Seul dans ma bulle, avec un fond sonore
tamisé, je décide de lire un passage de LE
WHISKY, CE QU’IL FAUT SAVOIR ET COMMENT LE BOIRE et en même temps je prends
un Red Label dans ma cave. Il ne me faut que quelques minutes pour déposer mon
livre et me laisser emporter par la rondeur de mon cigare. Je suis simplement en état modifié de conscience, je ne
suis plus dans mon living, je flotte lentement au son de la musique et mon
esprit voyage dans les contrées visitées en réel. Je passe de la forêt boréale
du Québec, à la plage d’Essaouira, aux fonds marins de l’ile de Hvar en finissant
par cette fabrique de tapis près de Tunis.
Mais revenons aux senteurs de ce cigare, il y a une chose
qu’on ne peut pas enlever à Rocky Patel, c’est qu’on aime ou pas le cigare on
ne peut nier la complexité de celui-ci et le travail pour trouver un blend qui
ne nous laissera pas indifférents.
J’ai du boisé, du végétal, du chocolat, du caramel, du miel…
Toutes ces différentes saveurs font un ballet et me font penser au flux et
reflux des courants marins, quand on pense en saisir une, elle disparait pour
donner place à une autre et revenir par la suite encore plus intense.
Franchement pour moi ce cigare est un véritable bonheur.
Ma vitole fait 15,2 cm pour un cepo de 52 avec comme je l’ai
dit plus haut des tabacs bien vieillis, principalement du Honduras
En conclusion : il n’y a que 22000 cigares qui ont été
faits dans ce module, j’ai eu la chance de le trouver chez Johan mais je pense
qu’en cherchant bien vous le trouverez dans d’autres civettes, sinon cela sera
l’occasion pour vous de faire un tour à Tournai. Un cigare qui a perdu toute
son amertume grâce au repos qu’on lui accorde avant la distribution. Il y a
longtemps que je n’avais plus décollé de la sorte et je vous encourage à le
déguster. Si vous le trouvez, cela serait bien de le mettre en commentaire de
l’article. Prix au moment de ma dégustation 12 euros.
on le trouve aussi chez Christoff (DeKelle cigars à Overijse
RépondreSupprimerAussi à la maison du cigare . Liège
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