CAO
Amazon
Anaconda
On y est ! Le 3ème Amazon est sur le marché
belge; après le Bazin et le Fuma Em Corda, voici l’Anaconda.
Comme les précédents, on pourrait dire que ce CAO est une
édition limitée puisqu’ils sont faits avec du tabac qui a une culture rigoureuse:
on ne récolte que 3 fois les feuilles, on pratique de la culture bio, on
préserve le sol sans cultures intempestives. Déjà des choses qui me plaisent.
J’ai un cigare de la même longueur que les 2 autres de la
trilogie, le cepo est plus petit que celui du Em Corda.
La cape est de bonne construction et assez huileuse. Cette
fois, la nervure de tabac, qui lui sert de bague, s’enroule autour de tout le
cigare comme un serpent pour se terminer sur la coiffe. Si je déconseillais de
la fumer sur le Bazin, car là elle était enroulée en masse compacte et avait
tendance à tomber lorsqu’elle se consumait, sur ce module, vous pouvez la fumer
sans aucun risque.
La boite de 20 cigares est moins rustique que les autres,
elle est brune clair et les inscriptions sont en jaune.
Je décide de ne plus attendre et je coupe délicatement un
morceau de la tête de mon Toro. A cru, je suis surpris par une forte odeur de
végétal que j’identifie comme de la fougère. Je suis plongé dans un immense
champ de Polypode Polypodium Vulgare, la fougère dont la racine au goût
de réglisse sert aux tisanes médicinales. C’est la première fois que je suis
rempli de la sorte lors d’un tirage à cru.
Je dois d’ailleurs me forcer à amener le feu au pied de ma
vitole. L’allumage est parfait, le tirage est bon et la fumée est assez
abondante.
Je retrouve un coté assez sucré, pas mielleux mais plus
frangipane, cacao, toast auquel se mélangent des épices comme le réglisse, la
cannelle et le poivre blanc.
Une douce senteur d’acajou vient compléter le tout.
Un moment le poivre devient plus noir et mon cigare est plus
fruité avec de l’orange, des Cûtès Peûres
(dessert de chez nous, des poires cuites dans le sirop de Liège) accompagné
toujours de cannelle et de réglisse. Mais quand je dépose mon cigare un moment,
c’est la saveur de cacao qui me reste sur les lèvres.
Ma dégustation se poursuit et je suis ravi de la complexité
de ce cigare, ce qui me fait penser à mon ami Jean-Pierre D. Quand je pense
qu’en ce moment, il parcourt 121 km pour s’éclater à Phantasialand, et
que j’ai d’aussi fortes sensations que lui en restant dans mon fauteuil.
La cendre
est bien blanche, striée de gris, signe d’un bon équilibre dans le cigare.
Le dernier moment arrive lentement, je me brulerais bien les
doigts pour continuer le plus longtemps possible cette dégustation. Mais comme
diraient les Anglais : All good things come to an end. Je dois donc
me résigner à déposer un très petit bout de mon cigare dans le cendrier.
Mes dégustations (4) se sont faites sur le format Toro de
15.24 cm pour un cepo de 52
Cape : Bahiano Habano (Brésil)
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : Colombie, Rép. dominicaine, Brésil et le
principe de Fuma Em Corda
En conclusion : pour moi c’est le meilleur de la
trilogie CAO Amazon, un cigare assez sucré et complexe avec une très bonne
longueur en bouche, il devrait plaire aux amateurs avertis. Il donne une
fameuse envie d’y revenir. Comme sa production est limitée, je vous invite à
courir dans vos civettes car il n’y a pas beaucoup de boites en Belgique.
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