La Aurora
Dominican ADN
Toro
Ce n’est pas souvent qu’Agio distribue une nouvelle gamme
de chez La Aurora, ce soir je vais déguster le ADN, espérons qu’il me plaise
aussi bien que le Untamed Robusto.
Je dois avant tout vous parler de l’âme de ce
cigare : Andullo. C’est un très vieux procédé dominicain qui est encore
utilisé mais principalement pour des tabacs à pipe. Le tabac est pressé dans
des feuilles de palmiers, celles-ci sont ensuite enserrées de cordes. C’est un
procédé qui est fait par des spécialistes car le tabac Andullo est difficile à
travailler. De plus la société La Aurora a prévu de mettre une feuille entière
dans la tripe de ses cigares ADN.
J’ai une cape assez claire et huileuse qui est parcourue
de nervures. Celle-ci est décorée d’une bague imposante. Je trouve que le mot
décoré a toute son importance car celle-ci reprend évidement le lion qui est le
logo de la marque, LA AURORA, ADN, DOMONICANO, DOMINICAN ADN, le tout dans un
grand cercle, doré et noir, qui repose sur les couleurs du drapeau de la Rép.
dominicaine. Concernant la boîte, c’est encore plus flashant. Certains diront que
cela attire le regard, d’autres que cela fait rococo. J’ai même entendu que
cela ressemblait à une boite de soda.
Mon ami Michel Gouniot répond à cela qu’on ne fume ni la
bague, ni la boite, et il n’a pas tort. Mais je peux vous assurer qu’avant de
faire le blog, je ne me rendais pas compte comment les gens sont dans le
visuel, et je pense que ce mauvais casting peut porter préjudice au cigare.
Je commence donc cette dégustation du jour, en
sectionnant un morceau du chapeau, un premier tirage à cru et pas de soucis de
passage d’air, je sens déjà des saveurs assez prononcées de foin, chêne,
chocolat au lait.
Une fois que le pied est allumé, je constate que le
volume de fumée est assez développé et que mon cigare a un tirage parfait et
une très bonne combustion.
J’ai une puissance assez faible et des saveurs de cacahuètes,
chêne, poivre blanc, de thé du Labrador…
La puissance va crescendo, et les saveurs deviennent plus
terreuses, elles sont accompagnées de senteurs de cannelle, d’écurie, de cuir
fraichement tanné. Un moment, une odeur caractéristique de sciure de bois me
titille les narines. Je me revois alors dans l’atelier de mon ami qui fait de
si belles choses dans des bois nobles et différents. J’ai aussi toujours le
poivre blanc. J’ai maintenant un cigare d’une bonne puissance, avec du
caractère et dont le panel des saveurs est large.
Après la bague, les senteurs sont revenues vers du chêne,
du café crème, des amandes. Vers la fin, j’ai quelques problèmes de combustion
et je dois rectifier mon cigare (cela m’est arrivé sur 3 dégustations sur 5).
Ce cigare s’accompagne bien avec un bon whisky voir même avec un whiskey
tourbé.
Ma dégustation du jour était un Toro de 14.6 cm pour un
cepo de 54 avec une composition :
Cape : Habano Rép. dominicaine
Sous-cape : Cameron
Tripe : Pennsylvanie, Rép. dominicaine : Pilato
Cubano (Ligero) et Andullo, Nicaragua
En conclusion : un cigare, malgré son léger problème
de combustion à la fin, qui mérite vraiment d’être dégusté pour sa puissance et
ses saveurs. Le seul reproche que je peux lui faire c’est sa cendre qui est
plus poudreuse que compacte.
J’en ai parlé à des amis avant de rédiger cet article et
tous sont unanimes pour dire qu’ils l’ont apprécié.
Alors je vous invite à le
retrouver dans vos civettes préférées.
Son prix au moment où j’écris : 9.80 et si vous
voulez les mêmes sensations mais avec un cigare plus petit je vous conseille le
Robusto qui a un cepo de 50 pour une longueur 12.7 cm au prix de 8.80 euros.
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