CAO AMAZON
Fuma Em Corda
Toro
La société STG a mis sur le marché le deuxième cigare de la
gamme Amazonie, en effet après le CAO
Amazon Basin c’est le Fuma Em Corda qui est vendu en exclusivité pour les
partnership.
Pour celui-ci, ils ont appliqué un autre système primitif
pour la fermentation des feuilles.
Il s’agit du système corde et carottes. Nous
avons à faire à un tabac 100% organique qui est mis en fermentation enroulé
comme un cordage sur des piquets. Ce processus va comprimer le tabac.
Après un minimum de 6 mois, ces carottes sont acheminées en
pirogue vers la suite de la fabrication de tabac.
Qui dit tabac organique dit aussi autre production, en effet
ces plants de tabac ne sont produits que 3 ans maximum dans la même parcelle au
cœur de la forêt, le tabac sans engrais produit ± 60% en moins que les autres
tabacs.
Ce sont toutes ces particularités qui font que ce cigare a
un goût unique et particulier.
J’ai un cigare avec une cape sombre et huileuse, elle est
dotée de la bague caractéristique de la gamme, à savoir une nervure de tabac.
Si dans la série Amazon Basin, elle entourait la cape, ici elle forme un X sur
le devant de la cape.
Après le rituel d’allumage, j’ai directement une bonne
présence de fumée et des saveurs assez variées comme le café, la terre humide
juste après l’orage, le cuir tanné et le cèdre. Mais aussi une belle panoplie
d’épices comme le poivre rouge, le clou de girofle ou la cannelle.
Toutes ces saveurs jouent à cache-cache dans ma bouche avec
une complexité et un équilibre parfaitement orchestré.
Pendant que je savoure ce moment de détente, mes pensées
vont vers l’Amazonie et son plus grand représentant le Cacique Raoni. Je me
revois partager avec ce cinéaste belge, rencontré pour ma revue Indian Soul,
qui me raconte comment il a mis en présence Raoni et Floyd Westerman (chef dix
Ours dans le film Danse avec les loups), comment il a mis sur pied la tournée
de Sting et Raoni à travers l’Europe pour la défense de l’Amazonie et les
peuples indiens qui y vivent. Que de changement depuis cette rencontre, mon
association a été dissoute et Jean-Pierre Dutilleux est mis au banc des
accusés.
Mais chassons la nostalgie d’un revers de la main pour
revenir à ma dégustation qui me plait énormément.
La cendre de mon cigare est épaisse, blanche et lorsqu’elle
tombe dans le cendrier, je dois appuyer avec une allumette pour qu’elle se
coupe en deux partie, c’est un signe d’une cendre compacte.
J’ai un cigare de type Toro qui fait 15.24 cm pour un cepo
de 58
Cape : Honduras
Sous-cape : Cameron
Tripe : Brésil, Nicaragua, Honduras
En conclusion : un cigare qui par son côté exclusivité,
palette des saveurs et puissance, mérite d’être découvert. Il a aussi son
aspect bio, comme dit dans l’article sur le Plasencia Reserva Original cela n’a
pas d’importance à mes yeux de consommateur, mais par contre cela en a beaucoup
si je m’arrête à mon envie de protéger la forêt amazonienne. J’ai passé à
chaque dégustation un très bon moment et une envie d’y revenir se fait sentir.
Alors si vous voulez tenter l’aventure, dépêchez-vous car il n’y avait que 120
boites pour la Belgique.
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