Encore une fois, je suis tombé dans un piège orchestré par
mon ami Jean-Pierre (Maison Demoulin, Guillemins). Il se fait que par le plus
grand des hasards il a retrouvé une boite de Avo 88, une version limitée de
2014, sortie dans les environs de l’anniversaire de Avo Uvezian.
Comme chaque Edition Spéciale, celle-ci se rapporte à la
musique qui était une autre passion de Avo. 88 pour son âge, mais aussi pour le
clavier du piano moderne qui est composé le plus souvent de 88 touches. Les 52
touches et les 36 touches noires.
Les cigares sont d’ailleurs protégés par un
fin papier représentant les touches.
La boite d’une finition de piano à haute brillance contient
16 cigares et seulement 8888 boites ont été mises sur le marché.
Mes dégustations se feront à partir de la boite 6391.
Comme d’habitude dans cette marque, j’ai un cigare de très
bonne fabrication avec une cape sans défauts, elle est décorée de deux bagues :
la classique de chez AVO et en dessous une autre bague assez simple avec un 8
doré, un 8 blanc et le fameux clavier.
Un belicoso donc je pratique une coupe un peu plus grande
que d’habitude. A cru le tirage semble parfait, je l’allume et cela se fait des
meilleures manières.
La combustion est bonne et régulière et mon cigare dégage un
beau lot de fumée et c’est parti pour un lot de saveurs comme les herbes
grasses, le cèdre, le poivre blanc, le sucré, de l’agrume et… Mais quelle est
donc cette saveur ? j’ai beau tirer sur ma vitole et savoir que je
connais, rien à faire ma mémoire me joue des tours. Il faut dire que cette
sensation, je ne l’avais jamais eue lors des nombreuses dégustations
antérieures.
Et puis sans crier gare, comme cela d’un coup c’est le
décollage et je me retrouve dans un Nemeton sacré pour célébrer Alban Efin
(solstice d’été, les feux de la St Jean), et cette odeur est celle qui se
dégage des coques de noix que nous avons offertes au feu pour protéger les
récoltes… Ce souvenir, je le savoure avec mon cigare avant de repartir vers
d’autres lieux et je me retrouve cette fois dans l’atelier de mon ami Philippe,
l’ébéniste, qui fabrique justement une bibliothèque en noyer. C’est une
nouvelle découverte pour moi que cette odeur dans un cigare, mais elle est
chargée d’un tas de souvenirs très agréables.
Ma dégustation ne va pas en rester là puisque mon cigare va
devenir plus crémeux, plus onctueux, plus doux avec ce noyer en arrière.
Aussi un côté plus fruité avec un mélange de fruits secs et
de fruits rouges.
Au niveau puissance, il reste dans un medium mais équilibré
et très stable.
J’ai un cigare de 15.24 cm pour un cepo de 52
Cape : Rép. dominicaine (Yamasá)
Sous-cape : Rép. dominicaine (Olor Criollo)
Tripe : Rép. dominicaine
En conclusion : Je suis content que JiPi ait retrouvé
cette boite, car une fois de plus avec un cigare Avo, je passe un super bon
moment. Ce cigare a une belle palette étendue au niveau des saveurs avec quand
même un côté sucré propre à la Rép. dominicaine, la finition est bonne et aucun
problème au niveau tirage ou de la combustion.
A refaire, avant que la boite ne soit vide.
Prix au moment de la rédaction de cet article : 15
euros
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation