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Trinidad Fundadores

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Trinidad Fundadores


C’est lors d’une mission de récupération dans la capitale que je me suis posé un moment chez Doble V, et évidement nous avons parlé cigares. Jean-Michel W est vraiment un pro cubain et un grand amateur de belles vitoles.
C’est ainsi que je me suis retrouvé avec ce cigare, et que j’en ai fait la dégustation quelques jours plus tard.

On raconte que ce cigare produit dans les années 80 était une exclusivité pour Fidel Castro et qu’il a fallu attendre février 98 pour qu’il soit exporté.


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Le bijou soyeux que je tiens dans les mains est une édition 99.
Une pure merveille, un aspect sobre, de grande classe et d’une cape brun foncé (colorado maduro). Sa vue me plait avec sa tête terminée par une perilla (finition en tire-bouchon). Il est décoré d’une bague simple or et noir avec l’inscription TRINIDAD.

Je le coupe et vérifie le tirage à cru, parfait, cela me donne aussi les premiers arômes, ce qui me pousse à croire que ma dégustation va être totalement dans la douceur.

Au moment de l’allumage, les paroles de W me reviennent en tête : attention Ker, ce cigare se fume tout en finesse, il faut vraiment tirer doucement dessus.
Les premières bouffées sont bonnes et remplissent la pièce de fumées agréables, on dirait des flocons d’ouate. Je ressens les saveurs de la terre à l’aurore quand la rosée recouvre encore les fougères.  Celles-ci sont accompagnées d’un chocolat crémeux, de miel et de cèdre rouge (celui, au parfum bien spécifique, que j’utilise pour mes fumigations).
Je décide d’accompagner mon voyage vers l’une des trois premières villes de Cuba, avec un simple verre d’eau pour ne pas gâcher ce moment de douceur.
Petit à petit, les saveurs de bois nobles comme l’ébène et le chêne font leur apparition ainsi que les noix de pécan, les cacahuètes et le cacao.
Mon cigare prend aussi de la puissance qui reste maitrisée et je l’apprécie encore plus fortement.

La fumée est toujours bien présente, la cendre un peu friable garde une belle couleur de gris clair.

Je ne décollerai pas avec ce cigare, mais je passe un très agréable moment et puis un cigare parfaitement roulé cela fait toujours plaisir.

J’ai un cigare de 19.2 cm pour un cepo de 40.

En conclusion : Guillaume Tesson, dans son livre LePetit Larousse des CIGARES aux Editions Larousse, confirme les paroles de Jean-Michel en disant ceci : une splendide prestation dont on profite encore mieux en respectant un tirage paisible et régulier, pour éviter de faire chauffer le cigare.
J’ai passé une superbe dégustation de plus de 90 min, merci Doble V de m’avoir montré qu’il y a encore des bons cigares cubains bien roulés comme ce Grand Panatela.
Je n’aime pas trop de faire un article après un seul essai, mais en Belgique, je pense qu’on ne trouve plus ce bijou, sauf peut-être un exemplaire oublié dans une Casa del Habano.

Son prix au moment de la rédaction de cet article, sur internet et à l’étranger entre 16,30 et 21,90 euros.

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