J’ai un faible pour les cigares Sun Grown, ceux-ci sont faits
avec des tabacs exposés directement à la lumière et la chaleur du soleil, et
principalement pour le Ashton VSG Spellbound Churchill qui tient
particulièrement la route avec les whiskeys tourbés.
Mais mon test de ce jour se portera sur le nouveau Rocky
Patel, plus précisément sur le Rocky Patel Speciale Reserve Sun Grown Maduro
Toro.
J’ai une cape de couleur sombre, ce qui est normal
puisqu’elle est maduro (cape qui a fermenté minimum 4 ans sous des températures
supérieures à la normale).
Elle est nervurée et décorée d’une bague assez imposante,
mais moins que sur la série Speciale Edition.
Celle-ci est de couleurs rouge, doré et blanc, on y retrouve dans un
cercle sur fond rouge les initiales RP (en doré) et dessous se trouve en noir
Speciale Reserve et Maduro. Entre ces deux inscriptions, en rouge et sur fond
doré nous avons Sun Grown. Cette inscription est en relief, ce qui me pousse à
croire qu’on a voulu vraiment mettre le point sur le côté AIR LIBRE pour la réalisation de ce cigare.
Ma cape est très légèrement huileuse et de bon aspect. Je décide de commencer ma dégustation par un
tirage à cru, celui-ci me signale que je vais avoir un tirage parfait,
j’entends par là qu’il ne sera pas trop aéré ni trop compliqué.
Une fois celui-ci allumé, je constate qu’il me donne de la
belle fumée et que la combustion est parfaite et que le tirage répond à mes
premières constatations.
Je suis littéralement dans le chocolat noir accompagné de
fruits rouges, avec le poivre blanc en arrière-gout. Je me sens bien, détendu
comme dans un cocon.
Ma dégustation passe aussi par le caramel, ce qui me
replonge instantanément dans les chiques au caramel mou de ma jeunesse, celles
qui collaient bien aux dents.
Le chocolat diminue pour donner place à une sensation de
cuir tanné comme celle que j’ai connu chez ce marchand de sac à Tunis ;
Je reviens un moment dans mon salon pour m’apercevoir que
j’ai bien entamé le cigare, celui-ci prend un nouveau tournant gustatif je suis
dans les épices sucrées comme la cannelle et hop reparti dans mes
souvenirs : la tarte aux pommes cannelle de ma tante Josée, celle
embaumait toute la maison et qu’on mangeait tiède au petit déjeuner.
Je n’ai jamais eu de départ aussi fulgurant avec un cigare.
Malheureusement ce n’est pas un voyage sans fin et avant de
me bruler les moustaches, je préfère honorer mon mégot, celui-ci ira
directement de retour à la Terre Mere sans passer par la case cendrier.
J’ai un cigare box pressed de 16.5 cm pour un cepo de de 52
Cape : Broadleaf
Connecticut Maduro
Sous-Cape :
Nicaragua + secret
Tripe : Nicaragua + secret
En conclusion : j’ai un cigare qui a été classé 2ème
cigare au monde en 2016 par Cigar Aficionado, même si on fait dire ce qu’on
veut à ces classements, cela n’est pas rien.
J’ai un cigare équilibré qui demande un tirage doux avec des
notes de saveurs complexes. Qui a réussi à m’emmener dans mes souvenirs.
Je pense que je vais de ce pas retourner chez Maison
Demoulin en rechercher pour le tester avec un whisky tourbé.
Prix de vente au moment de la rédaction de l’article : 11
euros.
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