Ce soir, c’est à la gamme Especial que je m’attaque, déjà qu’est-ce qu’elle a de si Especial ?
La réponse se trouve dans l’origine des feuilles et dans le temps de vieillissement ;
Pour réaliser cette gamme, Didier Houvenaghel & ses partenaires ont choisi les meilleures parcelles de leurs fermes au Nicaragua, meilleures par la richesse de leur sol, mais aussi par le micro climat qui règne sur ces régions. Ensuite ils ont réalisé une sélection plus méticuleuse des feuilles que ce qui se fait habituellement, le but étant de trouver vraiment des feuilles de qualités supérieures. Et pour finir ils ont décidé de légèrement augmenter le temps de vieillissement (en général ce temps est de 1 an ½ à 4 ans ½), Nicarao Especial laisse ses feuilles de 2 à 5 ans.
Ces 3 particularités donnent au Nicarao Especial une profondeur remarquable dans son goût et une délicatesse dans sa force. Le mélange révèle son caractère avec une élégance raffinée.
La gamme se compose de divers modules, et je déguste le Toro Doble. Si vous me suivez, mes chers lecteurs, vous connaissez mon amour pour des modules plus imposants.
La cape est d’une couleur brun foncé avec des reflets rougeâtre (c’est une cape rosado to rosado oscuro habano de Jalapa). Elle est pourvue de deux bagues l’une de couleur verte reprend en jaune le nom Nicarao, si vous êtes amateur de cette gamme, vous n’aurez pas manqué de constater l’évolution de cette bague puisque celle-ci s’est pourvue, juste dessous nicarao, d’une représentation en relief de 5 volcans.
L’origine du cigare Nicaragua est aussi reprise sur la bague.
Juste sous celle-ci et accolé, une bague jaune claire avec l’inscription ESPECIAL.
L’allumage de ce cigare se fait de la meilleure façon avec une belle surface incandescente, la fumée est présente dès le premier tirage, la combustion est bonne.
Je suis dans un cigare du Nicaragua donc le poivre est présent, mais ici je le classerai de blanc avec sa subtilité particulière.
Je retrouve aussi le humus et le café doux. Je commence à connaitre les Nicarao, je sais que mon cigare va évoluer lentement dans une progression millimétrée.
La cendre est, comme sur tous les cigares de Didier, blanche, ferme et compacte.
Le poivre reste blanc, c’est le café qui varie de doux à moka, l’humus a aussi fait place à une terre plus riche, plus humifère. Il y a aussi une sensation animale que je n’arrive pas à déterminer, mais elle me renvoie à la peau de chevreuil que j’ai travaillée au Québec lors de la réalisation de mon tambour chamanique. Je me revois au bord du lac Ménantel (ne le cherchez pas sur une carte, c’est l’indien qui lui a donné ce nom) avec cette peau, la sauge brûle à mes côtés…
La palette des saveurs n’est pas très riche mais elle est suffisante pour un très bon moment, on est dans un équilibre parfait.
Ce puro Nicaragua fait une longueur de 13,97 cm pour un cepo de 58.
En conclusion : une gamme d’une valeur appréciable, un module très appétissant et que j’apprécie beaucoup, je pense le prendre d’ailleurs à un souper club et le faire découvrir à mes amis. Pour ma part, je suis certain d’en avoir dans ma cave.
Prix du cigare au moment de la rédaction de cet article : 10.90 €
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