Ce cigare est une toute nouvelle gamme qui sera bientôt distribuée
chez nous, une nouvelle association entre A.J. Fernández et Didier Houvenaghel
pour nous donner un cigare composé de feuilles vieillies entre 3 ½ et 6 ½ ans.
Il faudra encore patienter un peu car ceux qui connaissent
Didier savent que le vieillissement des cigares avant distribution a une grande
importance pour lui.
J’ai dans les mains un cigare avec une cape sombre et assez
souple, elle est décorée d’une bague assez simple mais recherchée.
Celle-ci est de couleur bleu et blanc, on retrouve dans un
cercle une tête de femme élégante et en noir sur un fond doré, le nom du
cigare.
Ce cigare a été pleinement calculé pour honorer la beauté de
la Terre Mere et plus principalement son représentant humain : la Femme.
Le bleu et le blanc pour la douceur, la pureté et le sacré,
mais aussi la sublimation des désirs.
La Femme élégante, qui nous donne un aspect de sensualité, a
une coiffure de fête ou de cérémonie avec son chignon complexe, et elle a les épaules
découvertes ce qui me fait penser aux femmes de Nassau dans la série Black
Sails, qui portaient de belles toilettes à l’époque.
Fameux défi pour Didier de combiner douceur raffinement avec
puissance du terroir Nicaragua.
Je commence donc ma dégustation et je ne sais pas pourquoi
mais c’est tout en douceur que j’apporte l’allumette au pied de mon cigare.
L’allumage est parfait, la combustion est bonne.
Je tire quelques bouffées et je suis pris par le poivre
rouge, celui qui est puissant, mais qui a de la rondeur.
La fumée ample se déplace dans la pièce comme dans un ballet
majestueux. Je ralentis la cadence car le poivre rouge est très présent, ce
n’est pas piquant ni désagréable, on sent juste longuement le retour de
puissance et celui-ci tapisse mes joues.
Je sens que le décollage est proche, avant de partir je fais
vite deux tests, celui de l’équilibre qui s’avère parfait et celui de la cendre
qui comme je le prévoyais avec sa couleur blanche zébrée de gris clair est très
compacte.
Encore une bouffée, la puissance diminue, le poivre vient se
placer en arrière-plan et libère la place pour du chêne, du café crème et de la
fougère.
Il n’en faut pas plus pour que mon esprit s’évade et que je
voyage vers la forêt de St Hubert avec ses différentes saveurs boisées et ses parterres
de fougères dans lesquelles j’ai déjà surpris un sanglier.
J’ai eu la puissance, la rondeur, la douceur, le moelleux et
la sucrerie si cela ce n’est pas une ode à la féminité.
Je pense que le pari de Didier est réussi avec cette vitole.
Cape : Equateur (Habano Colorado)
Sous-cape : Mexique
Tripe : Nicaragua
J’ai un cigare petit robusto de 10.16 cm pour un cepo de 52
En conclusion : je pense que ce cigare va dépasser le La Ley
dans mon top 3 et je me réjouis qu’il soit disponible pour le partager avec mes
amis.
Un cigare qui se veut Beau, Elégant et avec du Caractère.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation