Hector Luis Prieto
Piramide
Extra
Hector Luis Prieto, sûrement un nom qui ne vous dit rien et pourtant,
il a remporté le prestigieux Habanos Man
of the Year Award pour ses réalisations remarquables dans le domaine et le
taux de production le plus élevé du tabac pour cape de Cuba. Il est l'homme le
plus jeune à avoir remporté ce prix.
C’est chez lui que sont fabriqués quelques-uns des cigares les plus
prestigieux. Le quadragénaire peut en effet se vanter d’assurer la production
des Cohibas, Montecristos et Romeo y Julietas.
Mais il a aussi se propre production et mon test de ce soir est un Piramide
Extra.
L’ami qui me l’a fait parvenir est un grand amateur de cigares
cubains et tenait vraiment à me réconcilier avec ce terroir. On verra en fin de
test.
Il faut que je vous dise aussi qu'il est allumé.fr et que quand il m’avait parlé de l’envoi de ce cigare, il
avait ajouté, j’espère que tu vas
chevaucher le griffon.
La cape est belle, parsemée de nervures et huileuse juste comme il
faut. Mon module est souple et a un aspect déjà de grande qualité.
Bon, go, je me décide de lui couper un morceau de la tête et de
l’allumer. Cette opération se fait facilement et je me retrouve avec une bonne
dose de fumée qui remplit petit à petit la pièce. Cela se fait naturellement, tranquillement pas vite diraient les
Amérindiens. Le tirage est simple et la combustion est bonne.
Comme je suis avec un cigare cubain, je m’attends à retrouver les
fameux 3 tiers et bien que nenni, je me retrouve en une fraction de seconde
transporté dans un mélange de piquant suivi directement par un mélange boisé
sucré pour revenir aussi vite au piquant.
Ironie du sort que de fumer ce cigare
en octobre alors que de nombreux liégeois payent bien cher un tour de montagnes russes sur la foire
d’octobre. Moi, j’ai les montagnes
cubaines à domicile. Allez la jeunesse,
de plus en plus vite et de plus en plus fort, roulez… La marche avant, c’est
bien, la marche arrière, c’est mieux.
Je reprends un moment mes esprits pour faire un test d’équilibre, et
quel bonheur, juste un léger picotement dans les narines. Je lui donne donc un
sans-faute.
Je suis bien avancé dans ma dégustation quand je constate que ma
combustion est toujours aussi parfaite et que mon cigare n’a demandé aucun
dégazage.
Après maints et maints changements de saveurs épicées et sucrées,
mon cigare rend les armes dans une dernière touche de poivre. Je lui accorde
donc le privilège de mourir dignement. Encore un mégot qui finira dans le feu
sacré en remerciement et offrande.
Un seul reproche, la cendre est grise même noire par moment et assez
friable.
Je dois reconnaitre qu’avec ce cigare, il a gagné son
pari de me faire apprécier et aimer les cigares cubains.
Ce mois d’octobre 2016, c’est aussi le mois de la visite des Torcedors
en Belgique et pour vous donner envie de les rencontrer, je vous ai trouvé une
vidéo de Miguel, Torcedor à la ferme Hector Luis Prieto, l’un des fabricants de
cigares les plus réputés sur Cuba.
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