Pour beaucoup, les
années 1960 ont représenté un gouffre qui a jeté de nombreux amateurs de
cigares dans un dilemme. Pour certains, il a servi comme un moyen d'explorer
les tabacs des différents pays et régions. Pour d'autres, cet embargo a offert
des opportunités pour la contrebande et la contrefaçon pour ceux qui voulaient
désespérément obtenir cette feuille cubaine dans les mains. Ce cigare est un
regard vers l’avenir et une commémoration de cette époque.
Ce cigare de 12,7 cm et de cepo 52 est fait avec
Cape : Honduras
Sous-cape : Nicaragua, Honduras
Tripe : Nicaragua, Honduras
Ce cigare est donc roulé avec deux sous-capes de terroirs
différents et un blend des mêmes pays pour la tripe, la cape assez claire
(Colorado Claro) est de belle composition. Il est aussi Box-Pressed Square, ce
qui veut dire qu’une section du cigare a été pressée pour donner à celle-ci une
forme carrée.
La bague assez imposante représente les drapeaux cubains et
américains dans un halo de soleil avec au centre le logo de A.B. On retrouve
également en blanc sur fond rouge le nom de Alec Bradley et en écriture dorée
Post Embargo.
L’allumage est facile et correct, le tirage est également
facile alors que j’ai en main un cigare assez serré dont la fumée a un bon
volume.
Je me retrouve avec une dégustation de puissance moyenne alors
que cela avait démarré assez fort avec du poivre noir, du café et du cuir
tanné.
Et je me revoyais faire mon tambour sacré, le long du lac Martel en
forêt boréale. Mais cela s’est rapidement atténué pour venir me chatouiller les
papilles avec du chocolat au lait, du thé du labrador et des fruits secs.
La fin de ma dégustation va plus encore vers la douceur noix,
cacao avec en arrière-plan, un poivre blanc et du cèdre de façon très subtile.
Je devrai refaire la dégustation d’un autre exemplaire de
cette vitole, car mon expérience m’a apporté une certaine sècheresse au niveau
des lèvres que d’autres n’ont pas ressenti.
Je pense que les amateurs de saveurs douces et équilibrées
devraient l’apprécier.
Evidemment d’autres diront que ce n’est pas du cubain,
voilà pourquoi Alain Rubin leur dira :
après l’embargo, nous pourrons jouer sur un même pied d’égalité et l’amateur
américain pourra faire sa propre idée sans être influencé par le mystique ou
l’interdit.
Je terminerai cet article par quelques mots sur les
boites. Elles sont un encouragement vers
le futur avec le dessin assez coloré (design cubain) qui représente (en plus
des descriptions de la bague) deux femmes, chacune drapée dans le drapeau de
leur pays, qui se serrent la main.
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