La marque au scorpion a sorti une nouvelle gamme, après la Triple Maduro, voici l’Ecuador.
J’entends déjà certains de mes amis : Encore un cigare de bikers, un très mauvais
cigare… Et bien mes chers lecteurs, moi, je dirais en bon Liégeois : Oufti ! Quel bon cigare dans cette
gamme colorée.
Après le noir, l’orange, le rouge, le jaune, voici le bleu.
Ce cigare est commercialisé en 3 modules : robusto,
toro et gordo.
Ma dégustation de ce jour sera un gordo qui m’a été offert
pour mon anniversaire, merci Jipi.
Mon cigare fait un cepo de 60 pour 15.2 cm.
La fiche technique me dit que c’est l’Equateur, plus
particulièrement une région située sous les Andes, qui a fourni les feuilles
pour la cape, ce qui donne un certain charme à ce cigare par sa couleur, sa
texture, son aspect général et surtout son arôme spécial.
Cape : Equateur (Habano)
Sous-cape : Brésil (Mata Fina)
Tripe : Honduras et Rép. dominicaine
Mon cigare a une belle cape bien soyeuse et douce, la fiche
technique a dit vrai, la finition du cigare est bonne dans son ensemble.
Je
vais donc en faire la dégustation en préparant quelques renseignements sur la
fête de Beltaine qui arrive à grands pas. Je décide d’utiliser mon tout nouveau
coupe-cigare (encore un cadeau, j’ai été vraiment gâté cette année) et je
m’aperçois que cepo 60, c’est vraiment limite pour celui-ci, mais la partie
coupée sera plus que suffisante pour une bonne dégustation.
Je craque
l’allumette et me voilà parti pour 78 min.
L’allumage est lent et demande presque la combustion d’une
grande allumette. Dès le démarrage, une belle fumée se dégage, celle-ci est
envahissante et se glisse dans la pièce comme un fantôme, sûrement déjà la
présence des esprits de Beltaine. Non, je vous rassure, c’est bien du tabac. Si
vous me suivez régulièrement, vous savez que cette fumée est donnée
principalement par le tabac Mata Fina.
Woaw, dès la première bouffée, mon palais est pris d’assaut
par le poivre noir fort présent, par le clou de girofle. Plus tard, divers
arômes terreux et de pamplemousse rose viendront calmer cette ardeur.
Je pense à cet instant que j’ai bien fait d’accompagner ma
dégustation d’un coca, car l’alcool aurait encore augmenté cette sensation de
poivre.
Je constate donc que ce cigare n’est pas à mettre entre
n’importe quelles mains, certainement pas en tout cas dans celle de débutants.
La cendre est bien ferme et tient bien sur le cigare. Lorsque
je la fais enfin tomber, je constate qu’elle est dure et compacte. Je la presse
avec un cure-dent et elle se brise en deux parts égales, ce qui assez rare dans
nos cigares actuels.
Je continue ma dégustation, mais après la tombée de cendre,
mon cigare fume moins, il se consume même en cratère. Je pratique donc un
sauvetage avec un long dégazage et celui-ci renaît de ses cendres et repart de
plus belle.
La fumée est maintenant dans toute la pièce, ce qui me fait
sourire en pensant à 23 gaillards du club de La Louvière qui dégusteraient ce
cigare au Chebec. Une aération de celle-ci est indispensable, car je vois le
match de foot comme si j’étais au stade entre les fumigènes. Ce petit répit
dans mon aventure Camacho me fait du bien, car même si j’adore son côté piquant
et puissant, te veel is te veel (trop
c’est trop).
Je reviens sur mon cigare, celui-ci s’est éteint, je le rallume
donc et continue ma dégustation, j’en profite pour m’attarder un peu sur la
bague qui est maintenant à côté du cendrier. Elle est classique pour la marque :
imposante et de couleur bleue, les inscriptions sont noires. On y
retrouve : Tristement célèbre depuis
1962, Camacho en grandes lettres, Ecuador
en plus petit, le logo du scorpion, et le tout entourés des bandes noires de la
marque.
Pour information : à l’exception d’Ecuador, tout le
reste est le design adapté par la marque pour rappeler l’héritage emblématique
et sa philosophie moderne de la concurrence agressive.
Ma dégustation tire lentement sur sa fin, je suis toujours
dans un beau nuage et les mélanges de saveurs. Je retiendrai de cette
dégustation qu’elle est à refaire, car ce cigare est au top, mais peut être
fumé moins vite pour ne pas être assommé par le poivre, sûrement pas le
partager avec un whisky, mais privilégier des softs voire une pils bien fraiche
et ne pas le proposer à quelqu’un qui trouve déjà que le My Father Benelux est trop puissant…
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