Jules César fumait-il le cigare ? (Article paru dans la revue Euros-Toques février 2016)
Les fouilles de certains sites
archéologiques en Europe ont permis de découvrir des objets démontrant que les
civilisations romaines fumaient dans des pipes une sorte de champignon séché.
Le tabac a fait son apparition sur le
continent européen bien plus tard suite aux voyages des grands explorateurs
comme Christophe Colomb.
Alors.... Jules César fumait-il le cigare ?
A cette question existentielle, la réponse
est affirmative même si aucun manuel d'histoire n'en fait état, et pour cause:
- Julius Caeser Newman, né en Hongrie en
1875, traversa l'atlantique en 1888 à la recherche du rêve américain ; son
frère aîné s'orienta vers le métier de tailleur alors que lui, âgé d'un peu
plus de treize ans, souhaitait déjà fabriquer des cigares.
Sa conviction était si profonde que sa mère
finit par lui payer les conseils d'un torcédor expérimenté qui lui apprit le
métier.
En 1895, à 20 ans, il démarre sa propre
fabrication de cigares avec une production de 500 pièces.
En 1991, pour fêter le 100ème anniversaire
de la création de son entreprise qui se profile à l'horizon, son fils Stanford
sort le Diamond Crown; un cigare qu'il a mis au point en collaboration avec la
célèbre marque Carlos Fuente s.a.
La liga est faite de 6 ou 7 feuilles (1 ou
2 de plus que les ligas traditionnelles) et les tabacs utilisés ont vieilli 5
ans minimum afin d'obtenir une plus grande richesse aromatique.
Il s'agit d'un hommage à son père et
Stanford veut créer le meilleur cigare, sans se préoccuper ni du temps, ni de
l'argent, ni du potentiel de vente.
Le succès est au rendez-vous, et en 2002,
dans la lignée, la série Diamond Crown Maximus est mise sur le marché.
La gamme est revisitée en 2010 pour le 135ème
anniversaire de JC NEWMAN, et un nouvel assemblage est élaboré par la
Tabacalera A. Fuente en République dominicaine.
La cape provient de graines cubaines
plantées en Equateur alors que la sous-cape fait appel au terroir dominicain.
La tripe est un savant mélange de tabacs
des Caraïbes et d'Amérique centrale.
Mi-septembre, nous assistions à Bruxelles à
la présentation par Monsieur NEWMAN en personne pour la JC NEWMAN CIGAR Cie, accompagné
de Monsieur Jean Christophe HOLLAY, directeur pour la société Davidoff de
Genève, chargée de la distribution.
Le Toro Diamond Crown qui nous est présenté
est habillé d'une cape lisse et huileuse ; quand on le porte au nez, des
arômes de paille, de café, voire de cuir s'en dégagent.
Nous l'allumons, le tirage s'avère aisé et la
combustion régulière. Des saveurs complexes, riches et grasses de foin, cuir,
café dominent par leur présence.
Arrivé au deuxième tiers, les notes de
cuir, d'épice, de poivre, de bois précieux, d'expresso sont plus perceptibles;
elles se prolongent dans le troisième tiers avec quelques notes de terre et
d'épices supplémentaires.
Distribué par la Maison Davidoff de Genève,
des 5 modules de la marque, seul le robusto (4.3/4X52) au prix de 20€ est
disponible actuellement sur le marché belge.
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